lundi 25 février 2013

Soigner et être soigné sous l'Ancien Régime

Soigner et être soigné sous l'Ancien Régime. L'Hôtel-Dieu de Marseille aux XVIIe et XVIIIe siècles

Judith AZIZA
  • Broché: 390 pages
  • Editeur : Publications de l'Université de Provence (31 janvier 2013)
  • Collection : Temps de l'histoire
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2853998622


Aux XVIIe et XVIIIe  siècles, l’Hôtel-Dieu est le plus grand hôpital de Marseille. Dès sa création, il se distingue de nombres d’hôpitaux de son époque par l’emploi d’un personnel soignant strictement laïque et par la présence d’une véritable équipe médicale. Soutenus par la direction de l’hôpital, les soignants proposent des soins en adéquation avec les connaissances médicales de leur époque répondant à des normes qualitatives strictes visant à la guérison complète des malades. Mais l’hôtel-Dieu n’est pas qu’un lieu de soins, il est aussi un lieu de travail et un lieu de vie pour son personnel qui y assure une présence continue de jour comme de nuit. Il est en outre, un lieu de formation pour les chirurgiens et les pharmaciens qui y suivent un véritable cursus pouvant mener jusqu’à l’obtention des lettres de maîtrise. Cet ouvrage traite de la vie quotidienne dans un hôpital d’Ancien Régime. Il retrace l’histoire de l’Hôtel-Dieu de Marseille à travers son administration, son personnel et ses patients. L’objectif est de montrer en quoi cet hôpital s’affiche comme un véritable centre de soins médicaux et comment il est devenu, dès l’Ancien Régime, un lieu de médicalisation de la société.

Il s’agit de présenter une thèse achevée et soutenue en décembre 2008, et, qui traite de la vie quotidienne à l’Hôtel-Dieu, des malades et du personnel, et de la place de l’hôpital dans la cité marseillaise. Tous les malades y étaient reçus, à l’exception de ceux atteints de certaines pathologies. Ils y étaient pris en charge sur le plan matériel et spirituel. Leurs journées étaient rythmées par les soins médicaux, les repas, et la pratique du culte catholique. L’hôpital était administré par une équipe de recteurs et le personnel y était nombreux. On y distinguait les membres du clergé, exclusivement chargés de la célébration du culte, et les laïques, voués au service des malades. Deux médecins, deux chirurgiens, un apothicaire et plusieurs infirmiers composaient l’équipe médicale. Des domestiques étaient chargés de l’entretien de l’hôpital et de la préparation des repas. L’Hôtel-Dieu était un véritable lieu d’assistance. Ceux qui souffraient y étaient soignés, même si les soins étaient souvent réduits du fait des connaissances médicales de l’époque.

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