lundi 31 octobre 2022

Pasteur et la fabrique de la science

Pasteur et la fabrique de la science. Du héros national aux débats territoriaux

Colloque


JEUDI 1ER DÉCEMBRE 2022
Munaé l Centre de ressources, salle de conférence
SÉANCE 1 – ESSAIMER LE PASTORISME

14 H 30-16 H 30
Yannick Marec
(professeur émérite d’histoire contemporaine)
Le pastorien Charles Nicolle et la lutte contre le péril vénérien. Sa conférence publique à l’Université populaire de Rouen, le 25 janvier 1902.
 

Karl Feltgen
(Groupe d’histoire des hôpitaux de Rouen)
Une oeuvre scientifique d’un « pastorien de la première heure » restée dans l’ombre : celle du rouennais Maurice Nicolle (1862-1932).
 

Fabien Knittel (université de Franche-Comté)
Quatre oeuvres de la goutte de lait au tournant des xixe et xxe siècles (Fécamp, Besançon,
Bar-le-Duc, Łodz).


Pierre-Louis Laget (conservateur en chef honoraire du patrimoine)
La survenue d’une inflexion de caractère paradoxal dans le développement (ou dans l’évolution) du système pavillonnaire à la suite de la découverte par Pasteur
de micro-organismes dans l’air.
 

16 H 45-17 H 45
Visite des réserves du Musée national de l’Éducation : Pasteur dans les collections du musée

(25 personnes maximum, réservation conseillée : colloque.pasteur.rouen@gmail.com)

VENDREDI 2 DÉCEMBRE 2022
Musées Beauvoisine (RMM) l Auditorium des Sociétés Savantes
SÉANCE 2 – ANTI-PASTORISME ET TERRITOIRES

9 H 15-10 H 45
Laurent-Henri Vignaud (université de Bourgogne)
Le pastorisme est-il un patriotisme ? À propos des relations conflictuelles entre les microbes et les hommes


Bénédicte Percheron (université de Rouen)
Pasteur, le milieu scientifique rouennais et la ville de Rouen (1859-1950)
 

Sofiane Bouhdiba (université de Tunis)
Pasteur et les anti-pastoriens : le génie mal-aimé ?
 

11 H 15 – 12 H 15
Visite de l’exposition dossier
« La science est-elle solide ? »

(20 personnes maximum, réservation conseillée : colloque.pasteur.rouen@gmail.com)
Musée national de l’Éducation
185, rue Eau-de-Robec
76000 Rouen
ou
Visite au Muséum d’histoire naturelle de Rouen : les objets de la génération spontanée

(20 personnes maximum, réservation conseillée : colloque.pasteur.rouen@gmail.com)
Muséum d’histoire naturelle de Rouen
198, rue Beauvoisine
76000 Rouen


SÉANCE 3 – IMAGES DE PASTEUR
14 H 00-15 H 30
Didier Nourrisson (professeur émérite d’histoire contemporaine)
De Pasteur à la pasteurisation, un moyen de médiatiser la science
 

Joël Danet (université de Strasbourg)
Mises en scène de la figure et de l’héritage de Louis Pasteur dans le film utilitaire
 

Daniel Raichvag (professeur émérite des universités, université de Bourgogne)
Louis Pasteur et ses objets performateurs
 

Émily Busato (Munaé)
Pasteur, un modèle pédagogique intemporel ?
 

16 H 00-17 H 30
Visite du musée Flaubert et d’histoire de la médecine et de l’exposition « Flaubert corps et âme »
51, rue de Lecat
76000 Rouen

(25 personnes maximum, réservation conseillée : 02 76 30 39 90
ou publics5@musees-rouen-normandie.fr)
 

Lieux du colloque
Munaé, Centre de ressources
6, rue de Bihorel
76000 Rouen
Musées Beauvoisine (RMM)
Auditorium des Sociétés Savantes
190, rue Beauvoisine
76000 Rouen
 

Comité scientifique : Nicolas Grenier-Boley (Inspé de Rouen), Olivier Morin (Inspé de Lyon),
Bénédicte Percheron (université de Rouen), Annick Perrot (ancienne directrice du musée Pasteur),
Daniel Raichvarg (université de Bourgogne) et Agnès Virole (musée de l’AP-HP).
 

Comité d’organisation : Nicolas Coutant (directeur adjoint du Musée national de l’Éducation),
Sophie Demoy-Derotte (responsable du musée Flaubert et d’histoire de la médecine), Bénédicte Percheron (université de Rouen), Mathilde Schneider (directrice des musées Beauvoisine) et Laurent Trémel (ingénieur de recherche, Musée national de l’Éducation, membre associé du Cirnef).

Louis Pasteur à l’ENS

Louis Pasteur à l’ENS : rencontre entre chimie et biologie

Journée d'étude

qui se tiendra dans l’amphithéâtre Jaurès, les 19 et 20 janvier 2023 en l’honneur du 200ème anniversaire de la naissance de Louis Pasteur.

Vous trouverez ci-dessous une première idée de cet événement exceptionnel, en attendant de vous transmettre le programme définitif et le lien vers la page d’inscription (gratuite), dans les semaines qui viennent. La conférence s’ouvrira par une demi-journée en français de mise en perspective historique, qui sera suivie d’exposés de recherche en anglais, puis d’une table ronde dédiée à la responsabilité en science. Notez-la dès maintenant dans vos agendas !

En espérant vous voir nombreux les 19 et 20 janvier prochains,

Le comité d’organisation — Anne Boutin, Pierre Paoletti, Alice Lebreton et Damien Laage, avec l’appui de Frédéric Worms et Anne Christophe.


Louis Pasteur, qui a étudié et mené une grande partie de sa carrière à l’ENS, est né le 27 décembre 1822. Ses travaux ont éclairé notre compréhension d’aspects fondamentaux de la chimie et de la biologie, deux disciplines que Pasteur a lui-même propulsées sur le devant de la scène. Ses découvertes révolutionnaires ont ouvert une nouvelle ère de recherches interdisciplinaires, jetant les bases de la stéréochimie, de la microbiologie et de l’immunologie, mais aussi de la chémobiologie et de la biomédecine. Sa carrière a également été fortement marquée par un dialogue constant entre ses recherches — qu’elles soient fondamentales ou appliquées —, les préoccupations de la société pour sa santé et ses moyens de subsistance, et le développement de nouveaux procédés tout au long du XIXème siècle.

La conférence clôturera une année de célébrations en mettant en lumière la descendance vivace du personnage inspirant de Pasteur dans la recherche actuelle à l’interface entre la chimie et la biologie. Pour cet événement, nous aurons le plaisir d’accueillir des conférenciers de premier plan :

Maxime Schwartz, biologiste moléculaire, est un ancien directeur de l’Institut Pasteur. Il donnera une conférence inaugurale en hommage à Louis Pasteur, mettant en relief les liens avec l’École au cours de sa carrière.

Muriel Le Roux est historienne des sciences à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine, au département d’histoire de l’ENS. Ses travaux sur les chercheurs de l’Institut de chimie des sciences naturelles éclairent les prolongements de l’« esprit Pasteur » dans la recherche académique en chimie biologique en France dans la seconde moitié du 20ème siècle et ses liens avec l’industrie.

Ben Feringa est professeur de chimie organique à l’université de Groningue. Ses découvertes phares en chimie de synthèses et nanotechnologies lui ont valu l’obtention du prix Nobel de chimie en 2016 pour la conception et la synthèse de machines moléculaires.

Melissa Moore est une chercheuse spécialiste de la biologie des ARN, dont les découvertes marquantes sur l’épissage de l’ARN ont fait une figure centrale du domaine. En 2016, elle est devenue en 2016 directrice scientifique de Moderna. Sa conférence nous donnera à réfléchir sur une version moderne de l’expérience pasteurienne de développement d’un nouveau type de vaccin, et du passage d’une carrière en laboratoire au défi de la recherche clinique — rendue critique par l’urgence pandémique.

Lia Addadi est professeure de biologie structurale au Weizmann Institute. Ses travaux sur la biominéralisation et la formation de cristaux aux interfaces biologiques illustrent à merveille la descendance fertile de ceux de Pasteur sur les tartrates et de l’intérêt pour les processus du vivent qui s’ensuivit.

Petra Schwille est Professeure de biophysique au Max Planck Institute for Biochemistry (Martinsried). Elle mène des travaux reconnus mondialement en biologie de synthèse, orientés vers la construction ab initio de cellules, avec pour spécialisation, la modélisation des membranes.

Andrew Knoll est professeur de sciences de la terre à Harvard University, et un des meilleurs experts en biogéochimie. Ses travaux sont menés avec un intérêt prononcé pour la paléoécologie et les processus de biominéralisation. Sa conférence apportera un éclairage sur la contribution des microorganismes, par leurs métabolismes, aux grands cycles géochimiques : comment la planète devient Terre, sous l’influence du vivant.

Les autres intervenants mènent leurs recherches en chimie, en biologie, ou à leurs interfaces, aux départements de chimie et biologie de l’ENS ou à l’ESPCI. En clôture, une table ronde sera dédiée aux questionnements éthiques, politiques et sociaux des recherches actuelles en chimie et biologie et de leurs applications.


Contacts pour toute demande d’information:
Au département de biologie: Alice Lebreton, alice.lebreton@ens.psl.eu
Au département de chimie: Damien Laage, damien.laage@ens.psl.eu______________________________

dimanche 30 octobre 2022

Genre et médicalisation

Genre et médicalisation


Colloque


28 et 29 novembre 2022, Amphithéâtre Pasquier, Campus des Cordeliers, 15-21 Rue de l'École de Médecine, 75006 Paris

Programme : https://genrehubiomed.sciencesconf.org/program

Le terme de « médicalisation » fait référence à une démarche qui consiste à « définir un problème en termes médicaux, généralement en tant que maladie ou anomalie, ou à recourir à une intervention médicale pour le traiter » (Conrad, 2005 : 3, notre traduction). Les premiers travaux consacrés à la médicalisation sont apparus dans les années 1960 et 1970 (Pitts, 1968 ; Freidson, 1970 ; Zola, 1972), dans le sillage du travail de Parsons (1951), théoricien de la médecine comme institution de contrôle social. Ces œuvres pionnières avaient une approche critique de la médicalisation, et ont souvent employé ce terme au sens de « sur-médicalisation ». Ce faisant, ils ont corrélé la médicalisation à l’autorité grandissante des médecins dans les sociétés modernes, contribuant à mettre en exergue le pouvoir de ces praticiens dans les processus de définition et de contrôle de ce qui est reconnu comme « pathologique ».

Dans les années 1970, les travaux sur la médicalisation se sont donc appuyés sur de grands courants intellectuels, comme le constructivisme social, mais ils ont aussi bénéficié de pratiques politiques et sociales, et en particulier des mouvements pour la santé des femmes qui émergent aux États-Unis et dans de nombreux pays occidentaux. Dans la production scientifique sur la médicalisation, l’influence de ces mouvements féministes se ressent à tel point que, pour Susan E. Bell et Anne E. Fegert : « même si le concept de médicalisation n’est pas genré, il a été historiquement rattaché aux femmes » (2012 : 127, notre traduction).

En effet, les travaux pionniers qui sont publiés dans les années 1970 se concentrent essentiellement sur les « liens entre les corps des femmes et l’accroissement du contrôle / de la médicalisation de ces corps par une profession médicale majoritairement masculine et un socle de connaissances genré » (Bell et Fegert, 2012 : 129, notre traduction). Ce faisant, ces travaux se sont intéressés à des expériences genrées, comme l’accouchement, ou la menstruation (Leavitt, 1984: McCrea, 1983), et aux relations de pouvoir inhérentes aux rapports entre patient·e·s et médecins.

Dans les années 1980, Riessman (1983) et Bell (1987) ont joué un rôle central dans la critique de la pensée de la médicalisation comme processus imposé par le haut et au sein duquel les patient·e·s auraient un statut passif de victimes. Cette tendance a ensuite été confirmée par des travaux qui, plus récemment, ont élargi les conceptualisations de la médicalisation. Ils permettent de réfléchir aux différentes manières dont la médicalisation affecte les hommes et les femmes, et aux prises des patient·e·s sur la médicalisation ou la démédicalisation de leur condition. Ces travaux ont notamment montré en quoi il était problématique d’appréhender la médicalisation genrée par le truchement d’une pensée elle-même dichotomique (Clarke et al., 2003). Dans cette perspective, la complexité que présente l’intersection entre d’une part médicalisation et d’autre part questions de genre et de sexualité peut apparaître de différentes façons :

En médecine, les biais de genre ne se traduisent pas seulement par la sur-médicalisation de phénomènes socio-culturels, ils peuvent également entraîner la sous-médicalisation de certaines pathologies. Rester sans diagnostic empêche par exemple d’accéder au statut légitime de patient·e, avec tous les droits et privilèges qui accompagnent ce statut (Glenton, 2003; Nettleton, 2005). La question se pose avec une acuité particulière dans le cas de conditions où non seulement les recherches, mais aussi les traitements sont insuffisants – comme la fatigue chronique, la fibromyalgie, l’endométriose, etc.



L’influence du genre dans la médicalisation a souvent été envisagée en termes binaires, alors qu’en réalité, elle a historiquement affecté les communautés intersexes et transgenres notamment (Giami, 2012; Johnson, 2019).



Les patient·e·s ont longtemps été considéré·e·s principalement comme des victimes du processus de médicalisation. Pourtant, des études récentes ont mis l’accent sur l’importance de la participation active des patient·e·s, tant au niveau individuel que collectif (Figert, 2010). Il est ainsi légitime d’envisager de quelle manière l’essor actuel des patient·e·s expert·e·s est susceptible de faire évoluer la médicalisation. Notamment, dans quelle mesure les pathographies et leur mise en récit (littéraire, picturale, cinématographique, etc.) constituent-elles une forme de participation active à la médicalisation (Jutel et Russel, 2021) ?

Dès 1992, Conrad notait que « le genre est un facteur important dans la compréhension de la médicalisation » (Conrad, 1992 : 222, notre traduction). C’est pourquoi ce colloque entend explorer ce que la catégorie du « genre » peut apporter aux études sur la médicalisation.

Alors qu’il est commun en médecine de faire usage à la fois des catégories du « sexe » (biologique) et du « genre » (social), la seconde étant utilisée de plus en plus fréquemment, il importe de rappeler qu’un point de vue binaire sur le sexe et le genre peut induire en erreur.

Comme le note Epstein, bien que l’on tende à traiter le sexe comme une « variable dichotomique » (Epstein, 2007 : 253, notre traduction) en médecine, nos critères de différenciation restent relativement ambigus, et les frontières biologiques sont elles-mêmes instables, car découlant de constructions sociales et politiques. Ainsi, ce colloque encourage particulièrement les approches scientifiques du genre et de la médicalisation qui ne se limitent pas à une perspective dichotomique.

samedi 29 octobre 2022

Louis Pasteur, fils de tanneur

Louis Pasteur, fils de tanneur, bienfaiteur de l’humanité


Philippe Bruniaux

Cabédita
2022


Dans la mémoire collective, Louis Pasteur est le bienfaiteur de l’humanité qui a vaincu un mal terrible : la rage. À l’étranger, son nom est surtout associé à la pasteurisation, un mot traduit dans toutes les langues. Aujourd’hui son œuvre perdure avec l’Institut Pasteur et son réseau international. Louis Pasteur, enfant du Jura, naît à Dole en 1822. Mais c’est à Arbois qu’il effectue sa scolarité dans le collège de la ville, où ses professeurs vont jouer un rôle déterminant. Il garde alors tout au long de sa vie un attachement réel et profond à la ville de son enfance. Diminué par des deuils successifs et la maladie à l’âge de 46 ans, il demeure néanmoins un infatigable travailleur entouré de son clan familial. Avec ses collaborateurs, il cherche à comprendre, il examine, il expérimente avec persévérance. Pasteur n’est pas enfermé dans son laboratoire, il innove sans cesse. Sa méthode expérimentale ouvre un nouveau paradigme. Elle permet de comprendre un phénomène ou une maladie: une cause, parfois complexe, est identifiée puis validée par les expériences. Ce questionnement scientifique appréhendé avec le génie de Pasteur conduit forcément au succès.



Philippe Bruniaux, praticien hospitalier gériatre à Arbois et médecin de la consultation mémoire Arbois et Dole, président de l’association Pasteur patrimoine arboisien, est l’un des spécialistes de Louis Pasteur. Sa thèse d’exercice s’intitulait Pasteur à Arbois. Il fut commissaire d’une exposition, Pasteur à l’œuvre, ses manuscrits inédits, qui a obtenu le label d’intérêt national du Ministère de la culture.
Philippe Bruniaux est aussi membre de Société française d’histoire de la médecine. Parution: octobre 2022

vendredi 28 octobre 2022

Pasteur

Pasteur

Michel Morange



Collection NRF Biographies, Gallimard
Parution : 06-10-2022
432 pages + 16 p. hors texte, 26 ill., sous couverture illustrée, 155 x 225 mm

Il fut la personnalité française la plus célèbre dans le monde, fêté comme un bienfaiteur de l’humanité, symbole de la lutte victorieuse contre les épidémies. Louis Pasteur (1822-1895) est devenu un mythe déjà de son vivant, mais son itinéraire personnel et des pans entiers de son œuvre restent dans l’ombre.
Qui était vraiment cette figure longtemps vénérée avant que des critiques mettent en doute la probité de l’homme et la valeur de son œuvre jusqu’à les rendre évanescentes ? Pour le retrouver, cette biographie propose de ne jamais séparer la science de Pasteur de sa vie personnelle, de ses relations, de ses idées philosophiques et convictions religieuses. Chez lui, le bonheur familial et l’aventure de la recherche furent intimement liés. Il ne pouvait envisager son savoir hors des sollicitudes de l’époque. D’où ses études sur le déclin de la culture des vers à soie, mais aussi sur les maladies du vin, la préparation du vinaigre ou de la bière et la pasteurisation des produits alimentaires à laquelle son nom reste attaché. Puis, à l’automne de sa vie, les découvertes fondamentales sur les maladies infectieuses et enfin la vaccination qui couronnent un demi-siècle de recherches.
C’est en embrassant l’ensemble d’une existence singulière que ce livre renouvelle l’interprétation de plusieurs facettes d’une œuvre qu’il invite à redécouvrir. Sans rien dissimuler des faiblesses de l’homme, ses ambitions effrénées, son oubli des apports de ses prédécesseurs et de ses collaborateurs, sa hargne polémique… Un immense savant sous les traits d’un homme ordinaire jusque dans ses défauts.


XIVe Congrès de la Société Française d'Histoire des Sciences et des Techniques

XIVe Congrès de la Société Française d'Histoire des Sciences et des Techniques (SFHST)


Appel à communications 

 
Bordeaux 19-21 avril 2023


Date limite de dépôt des propositions : 31 décembre 2022


Le XIVe Congrès de la SFHST, qui aura lieu pour la première fois à Bordeaux, se tiendra du mercredi 19 au vendredi 21 avril 2023.

Nous vous invitons à proposer :

- - une communication s’inscrivant dans un symposium thématique (leurs présentations sont consultables sur Sciencesconf : https://sfhst-2023.sciencesconf.org/)

- - une communication libre (pas de thème imposé)

- - un poster (au format A0 PORTRAIT (H=1189mm × L=841mm) et de préférence avec des œillets)


Ces propositions sont à soumettre exclusivement sur Sciencesconf : https://sfhst-2023.sciencesconf.org/

jeudi 27 octobre 2022

Le dernier numéro de Social History of Medicine

Social History of Medicine - Volume 35, Issue 3, August 2022



ORIGINAL ARTICLES

Giants on Clay Feet—COVID-19, infection control and public health laboratory networks in England, the USA and (West-)Germany (1945–2020)
Claas Kirchhelle


Treating, Preventing, Feigning, Concealing: Sickness, Agency and the Medical Culture of the British Naval Seaman at the End of the Long Eighteenth Century
Sara Caputo

From ‘Immoral’ Users to ‘Sunbed Addicts’: The Media–Medical Pathologising of Working-class Consumers and Young Women in Late Twentieth-century England
Fabiola Creed


A ‘Silent’ Pandemic? 1918–1919 Influenza Pandemic in Greece: Evidence from Hermoupolis, Syros

Pathologising ‘Refusal’: Prison, Health and Conscientious Objectors during the First World War
Max Hodgson

How Chinese Materia Medica Informed Nineteenth-Century British Pharmaceutical Knowledge: The Case of Daniel Hanbury’s Reception and Translation of Bencao Literature
Sooyoung An

BOOK REVIEWS

Mark Bailey, After the Black Death: Economy, Society, and the Law in Fourteenth-Century England. The Ford Lectures for 2019
Daniel R Curtis

Sara Ritchey, Acts of Care: Recovering Women in Late Medieval Health Book
Elizabeth A Lehfeldt

Gerard van Doornum, Ton van Helvoort and Neeraja Sankaran (eds), Leeuwenhoek's Legatees and Beijerinck's Benficiaries: A History of Medical Virology in the Netherlands
Floor Haalboom

Yan Liu, Healing with Poisons: Potent Medicines in Medieval China
He Bian

Julie Hardwick, Sex in an Old Regime City: Young Workers and Intimacy in France, 1660–1789
Katherine Crawford

Joanne Begiato, Manliness in Britain, 1760–1900: Bodies, Emotion, and Material Culture
Holly Furneaux

Violet Fenn, Sex and Sexuality in Victorian Britain
Lesley A Hall

Paul Crawford, Anna Greenwood, Richard Bates, Jonathan Memel, Florence Nightingale at Home
Sioban Nelson

Sara B. Pritchard and Carl A. Zimring, Technology and the Environment in History
Sabine Höhler

Jennifer Lisa Koslow, Exhibiting Health: Public Health Displays in the Progressive Era
Julie K Brown

Alice Mauger, The Cost of Insanity in Nineteenth Century Ireland: Public Voluntary and Private Asylum Care
Michael Kinsella

Angela Cassidy, Vermin, Victims and Disease: British Debates over Bovine Tuberculosis and Badgers
Claas Kirchhelle

Joanna Bourke, Loving Animals: On Bestiality, Zoophilia and Post-Human Love
Erica Fudge

Jack Fennell, Rough Beasts: The Monstrous in Irish Fiction, 1800–2000
Deidre Flynn

James F. Stark, The Cult of Youth: Anti-Ageing in Modern Britain
David Boyd Haycock


Lara Freidenfelds, The Myth of the Perfect Pregnancy: A History of Miscarriage in America
Shannon K Withycombe

Tudor Parfitt, Hybrid Hate: Conflations of Antisemitism and Anti-Black Racism from the Renaissance to the Third Reich
Jonathan Schorsch

Marty Fink, Forget Burial: HIV Kinship, Disability, and Queer/Trans Narratives of Care
Tamar W Carroll

Karl S. Matlin, Jane Maienschein and Rachel A. Ankeny (eds), Why Study Biology by the Sea?
Christine Keiner

Michel Morange, The Black Box of Biology: A History of the Molecular Revolution
Nicolas Rasmussen

Maya J. Goldenberg, Vaccine Hesitancy: Public Trust, Expertise and the War on Science
Stuart Blume

Mitchell L. Hammond, Epidemics and the Modern World
Jim Harris

Les métiers de la psychiatrie d’hier à aujourd’hui

Les métiers de la psychiatrie d’hier à aujourd’hui

Journées d’études d’histoire sociale de la psychiatrie

 
17 novembre 2022 - De 18h30 à 20h
18 novembre 2022 - De 8h30 à 17h
4, rue Paul Éluard - Sotteville-Lès-Rouen
IFSI du Rouvray - Amphi 200
 


Regards croisés sur 40 ans d’évolution du métier d’infirmier en psychiatrie
 Jeudi 17 novembre à 18h30

18h30 : « Quelques éléments d’histoire d’une profession invisibilisée »
par Dominique FRIARD, vice-président de l’association Serpsy, rédacteur en chef adjoint
de la revue Santé Mentale, auteur.
En mars 1992, pour la 2ème fois, l’Etat supprimait le diplôme d’infirmier psychiatrique (ISP) et la formation qui y menait. S’il semble qu’en 1938, cette suppression suscita peu de réactions,
il n’en fut pas de même en 1992. A travers les écrits de l’époque, nous verrons qu’elle a, paradoxalement, soudé les infirmiers, qui ont manifesté leur mécontentement et surtout entrepris de
décrire le plus finement possible les savoirs liés à leur exercice professionnel. La création récente des Infirmiers de Pratique Avancée (IPA) permettra-t-elle de compenser le départ en retraite
des derniers ISP et la perte de «savoir y faire» inhérente ?
 

19h15 : « Infirmier en santé mentale : de Pussin aux IPA : Quelle (belle) aventure ! »
par Dominique BERTHELOT, ancien cadre supérieur de santé et chargé de mission en santé mentale à l’ARS de Normandie, formateur.
Du temps, des opportunités, des visionnaires aussi, des hommes et des femmes ont poussé à la professionnalisation de nos métiers pour faire de notre spécificité le pivot de soins en santé mentale.
Au fil du temps, nos diplômes enfin réunifiés ont su se réinventer, pour intégrer les cursus LMD actant ainsi notre reconnaissance européenne.
« Ni nostalgique, ni optimisme béat» ! Et si l’histoire au terme de ses deux premiers siècles ne faisait que commencer ?
Discutant : Francis ABRAHAM, cadre de santé responsable de formation au Centre Hospitalier du Rouvray

 

L’Histoire sociale des métiers de la psychiatrie 

Vendredi 18 novembre de 9h à 17h

8h30 : Accueil
9h : Ouverture de la journée par Franck ESTEVE, directeur général du Centre Hospitalier du Rouvray


Président de séance : Pr Hervé GUILLEMAIN, professeur d’Histoire contemporaine, Université du
Mans


9h15 : Ombres et Lumières d’un Asile d’aliénés. Aperçus sur les origines du Centre
Hospitalier du Rouvray par Pr Yannick MAREC, professeur émérite des universités en Histoire contemporaine


9h30 : Prendre soin des malades chroniques : le travail des nourricières dans les colonies familiales d’aliéné.es de Dun-sur-Aruron et Ainay-le-Château (1892-1992) par Marie DERRIEN, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Université de Lille
 

10h : Surveiller et (se) soigner : être infirmier à l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville (Algérie,
1933-1962) par Paul MARQUIS, post-doctorant CNRS à l’Institut des mondes africains (IMAF) ; chercheur associé au Centre d’histoire de Sciences Po
 

PAUSE
 

11h : La laïcisation des personnels en psychiatrie
par Joris GUILLEMOT, doctorant en histoire contemporaine, Université du Mans


11h30 : Avancées et régressions dans la construction du secteur de psychiatrie infantojuvénile.
Réflexions historiques à partir de dossiers de patients par Camille MONDUIT de
CAUSSADE, psychologue clinicienne et doctorante en histoire contemporaine, Université du Mans


12h : Une histoire du logement des malades mentaux, des asiles aux appartements
thérapeutiques par Gwenaëlle LEGOULLON, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Université Lyon-3


DÉJEUNER LIBRE


14h30 : Les soignants de l’asile avant la Grande Guerre vus au travers de la photographie et
des archives. L’exemple de Bron par Dr Philippe CIALDELLA, psychiatre


15h : Table ronde


L’introduction de nouveaux métiers en psychiatrie au travers de la médiation thérapeutique
Modérateur Dr Alain GOUIFFES, psychiatre, praticien Hospitalier honoraire du Centre Hospitalier du Rouvray


16h45 : Clôture des journées d’étude
par le Pr Hervé GUILLEMAIN, professeur d’Histoire contemporaine, Université du Mans



L’évolution des métiers en psychiatrie au travers de la médiation thérapeutique
Table Ronde

La musique appliquée au traitement de la folie au XIXe siècle par Bénédicte
PERCHERON, docteure en histoire et en musicologie, chargée de recherche 

Médiation artistique et musicothérapie par Valérie GAUVAIN, psychologue, et Typhaine TRAIN,
psychomotricienne, au Centre Hospitalier du Rouvray

Médiation artistique et art-thérapie par Yulia GRALAK, infirmière au Centre Hospitalier du Rouvray

Le yoga à la maison de l’adolescent et en service d’addictologie par Sophie CART
GRANDJEAN et Barbara GRESIL, infirmières au Centre Hospitalier du Rouvray

La médiation animale par Noella COTRY, infirmière au Centre Hospitalier du Rouvray Médiation par le jeu : le jeu de la maison, par Caroline BLASQUEZ, ergothérapeute au Centre Hospitalier Rouvray

mercredi 26 octobre 2022

L'OMS en Afrique centrale


L'OMS en Afrique centrale. Histoire d,un colonialisme sanitaire international (1956-2000)



Simplice AYANGMA BONOHO


Karthala
2022


Cet ouvrage porte sur la mise en oeuvre par l’OMS, des politiques internationales de développement sanitaire en Afrique centrale entre 1956 et 2000. Il retrace l’histoire de cette organisation internationale en Afrique et surtout, celle de la création de son bureau africain à Brazzaville (AFRO). Ce livre montre aussi comment cette trajectoire institutionnelle croise l’histoire politique de la (dé)colonisation, l’histoire de la santé publique et celle de l’humanitaire.
Située au croisement de ces trois historiographies, cette réflexion tente de faire la lumière sur le rôle essentiel joué par l’OMS dans la situation sanitaire des pays de la sousrégion méso africaine, en étudiant les politiques d’hygiène, de formation des personnels de santé et l’organisation des campagnes d’éradication des maladies.
En renouvelant le regard sur les politiques sanitaires internationales mises en oeuvre dans le continent africain, depuis au moins la fin de la Première Guerre mondiale, l’auteur met en valeur les ressorts d’une collaboration transnationale, non exempte de présupposés colonialistes.
Cet ouvrage apparaît, dès lors, comme une référence indispensable pour réfléchir aux politiques internationales de développement sanitaire en Afrique dans leur contexte historique et politique.


Simplice Ayangma Bonoho est enseignant d’histoire de l’Université de Yaoundé 1 (Cameroun) et chercheur postdoctoral Banting au Bishop’s University (Canada). Il est, par ailleurs, lauréat 2022 du Prix Lombard Odier du Forum Suisse de Politique Internationale, pour l’excellence de son travail de thèse portant sur les enjeux du multilatéralisme et les nouvelles thématiques de la diplomatie multilatérale.

Conférence conjointe CAHN et CSHM

Joint Conference: Canadian Society for the History of Medicine (CSHM) and Canadian Association for the History of Nursing (CAHN)


Call for Papers

May 27-29, 2023

The CSHM and CAHN will hold their joint annual meeting in person at York University on May 27-29, 2023.

Reflecting the Congress 2023 theme, our theme for this year?s conference will be “Reckoning and Re-Imagining Health Histories.” The current crisis in health care and the inequalities exposed by the pandemic show the urgent need to reckon with medicine and nursing’s historic roles in reinforcing disparities and engage with calls to decolonize health care histories. We particularly invite papers that reckon with the segmentation of nursing history/medical history/health history and seek to broaden our reach and re-imagine the direction of our fields. We welcome papers from a diversity of geographical areas and time frames.

The CSHM and CAHN invite individuals and teams of scholars to submit proposals for, papers, panels, or other forms of knowledge sharing relevant to individual scholars? cultural and disciplinary perspectives. Abstracts for individual papers should be maximum 250 words, and abstracts for panels should include a 250-word rationale for the panel, a list of panel participants, and a short (max 200 words) description for each paper. Round tables should include a rationale (250 words), and list of round table participants. (Each round table participant should not include a separate statement relating to their contribution, since this is a round table, and the discussion is expected to be open format.)

For other forms of knowledge sharing, the program committee requests brief descriptions of the format that are sufficient to allow the committee to decide on relevance for the conference and to determine where and how to schedule these activities. Community-based presentations are welcomed and proposals outside of the theme will be considered.

All abstract submissions (individual, panel, roundtable, knowledge sharing, community-based) should also include three keywords to help categorize the abstract.

Normally, conference sessions will be comprised of three or four papers of 15 – 20 minutes in length, with questions for each paper following immediately afterwards. Depending on the form of knowledge sharing taking place, modifications to this format are welcome.

Please submit your abstracts to erin.spinney@unb.ca by December 15, 2022.

Accepted participants will be notified by early February of the committee?s decision. At this time a French/English translation of your abstract will be required. We will have travel funds available for student presenters. Please check cshm-schm.ca/ for further information in early 2023.

A reminder that all presenters must be members of CSHM or CAHN.

For questions, please contact Dan Malleck (dmalleck@brocku.ca) or Erin Spinney (erin.spinney@unb.ca).

mardi 25 octobre 2022

Une histoire de la COVID-19

COVID-19. A History 

Jacalyn Duffin
 


McGill-Queen's University Press
Part of the Canadian Essentials (number 1 in series)
232 Pages, 6 x 9
ISBN 9780228014119
October 2022



For two years the COVID-19 pandemic has upended the world. The physician and medical historian Jacalyn Duffin presents a global history of the virus, with a focus on Canada.

Duffin describes the frightening appearance of the virus and its identification by scientists in China; subsequent outbreaks on cruise ships; the relentless spread to Europe, the Americas, Africa, and elsewhere; and the immediate attempts to confront it. COVID-19 next explores the scientific history of infections generally, and the discovery of coronaviruses in particular. Taking a broad approach, the book explains the advent of tests, treatments, and vaccines, as well as the practical politics behind interventions, including quarantines, barrier technologies, lockdowns, and social and financial supports. In concluding chapters Duffin analyzes the outcome of successive waves of COVID-19 infection around the world: the toll of human suffering, the successes and failures of control measures, vaccine rollouts, and grassroots opposition to governments’ attempts to limit the spread and mitigate social and economic damages.

Closing with the fraught search for the origins of COVID-19, Duffin considers the implications of an “infodemic” and provides an cautionary outlook for the future.

Postdoctorat en histoire de la médecine médiévale

Two Postdoctoral Research Fellowships in Medieval Studies

Apply for this job

Job description

Two Postdoctoral Research Fellowships (SKO 1352) in Medieval Studies are available at the Department of Conservation, Archaeology, and History, University of Oslo. The position is funded by the European Research Council and associated with the ERC Advanced Grant project 101018645 MINiTEXTS “Minuscule Texts: Marginalized Voices in Early Medieval Latin Culture (c. 700–c.1000)”, funded by the European Research Council and led by Professor Ildar Garipzanov (Principal Investigator).

MINiTEXTS seeks to systematically study early medieval Latin minuscule texts (also known as “guest texts” or “microtexts”), i.e. short texts which were added in large numbers, before c. 1000, to flyleaves, margins and other blank spaces of pre-900 Latin manuscripts. MINiTEXTS examines such textual additions as a unique corpus of practical knowledge deeply embedded in the social praxis of early medieval society and aspires to understand the “social logic” of such texts as well as the social, religious, and cultural practices that they signify.


More about the position

Successful candidates will become members of the project team. In close collaboration with the project leader and other project members, they will work on specific types of early medieval minuscule texts identified by the project.

Postdoctoral fellowship 1 is linked to MINiTEXTS’ Sub-project 3 (The Christian Norm & Liturgical Practices), and the successful applicant will analyze early medieval liturgical textual additions and pen trials in non-liturgical manuscripts.

Postdoctoral fellowship 2 is linked to MINiTEXTS’ Sub-project 5 (Cultures of Healing & Medical Practices) and the successful applicant will analyze early medieval medical and para-medical textual additions in non-medical manuscripts.


Applicants are invited to propose a project proposal pertinent to one of these two themes and clearly indicate the chosen theme in the application leatter.

The positions are available for a period of 3 years starting from January 2023. There is a 10 % component of the position which is devoted to administrative duties.

The main purpose of postdoctoral research fellowships is to qualify researchers for work in higher academic positions within their disciplines. The successful candidate is expected to become part of the research milieu or network and contribute to its development.

Qualification requirements
  • PhD or equivalent academic qualifications within medieval studies with a specialization in medieval liturgy (Postdoc 1) or the history of medieval “cultures of healing” (Postdoc 2)
  • The candidate's research project must be closely connected to one of the two work packages mentioned above
  • Competence in medieval Latin
  • Training in Latin paleography and academic experience of working with early medieval Latin manuscripts
  • Fluent oral and written communication skills in English
  • Personal suitability and motivation for the position

The following qualifications will count in the assessment of the applicants:The project's scientific merit, research-related relevance and innovation
The applicant's estimated academic and personal ability to complete the project within the allocated time frame and contribute to MINiTEXTS
Academic qualifications and academic production in the field of medieval studies
Ability to create and contribute to a positive environment for collaboration
Good co-operative skills, and the ability to successfully join in academic collaboration within and across disciplines on an international level

In the evaluation of the qualified candidates the full range of these criteria will be explicitly addressed and assessed.

We offer
Salary NOK 534 400 – 615 800 per annum depending on qualifications
A professionally stimulating working environment
Membership in the Norwegian Public Service Pension Fund
Attractive welfare benefits

How to apply

The application must include
  • Application letter (statement of motivation, summarising academic work, relevant qualifications, and suitability for the announced position), maximum 2 pages
  • Curriculum Vitae (educational background, academic positions, list of publications, administrative experience, and other relevant activities)
  • Project description (appox. 3 - 5 pages, maximum 14,000 characters. See Template for project descriptions). The project description must present a feasible progress plan. It is expected that the applicant will be able to complete the project during the period of appointment
  • An academic publication, to be considered as most relevant for the position (no longer than 30 pages in total). In longer publications, applicants should specify the relevant pages
  • Copies of educational certificates and transcripts
  • List of 3 references (name, relation to candidate, e-mail and phone number)

Please note that all documents must be in English or a Scandinavian language.

The application with attachments must be delivered in our electronic recruiting system, please follow the link “apply for this job”.

The short-listed candidates will be invited for an interview.

Formal regulations

See also regulations as well as guidelines for the application assessment process and appointments to research fellowships.

No one can be appointed for more than one Postdoctoral Fellow period at the University of Oslo.

According to the Norwegian Freedom of Information Act (Offentleglova) information about the applicant may be included in the public applicant list, also in cases where the applicant has requested non-disclosure.

The University of Oslo has an Acquisition of Rights Agreement for the purpose of securing rights to intellectual property created by its employees, including research results.

The University of Oslo aims to achieve a balanced gender composition in the workforce and to recruit people with ethnic minority backgrounds.

Contact information

Professor Ildar Garipzanov, phone number: +47 22841937, e-mail: ildar.garipzanov@iakh.uio.no

HR Adviser Hilde Kristine Sletner, e-mail: h.k.sletner@hf.uio.no


About the University of Oslo

The University of Oslo is Norway’s oldest and highest ranked educational and research institution, with 28 000 students and 7000 employees. With its broad range of academic disciplines and internationally recognised research communities, UiO is an important contributor to society.


The Department of archaeology, conservation and history (IAKH) is comprised of three disciplines which in different ways study the past. The department has internationally oriented archaeologists, the only conservation program in Norway and the biggest group of historians in Scandinavia. The department has close to 100 employees, including non-permanent research fellows. The study programs span archaeology from the Stone Age to the Middle Ages, object and paintings conservation, and history from Antiquity to the present age.

lundi 24 octobre 2022

La santé publique sous Georges Pompidou

La santé publique sous Georges Pompidou. Politique, recherche et société, 1962-1974

Colloque  

9 et 10 novembre 2022
Académie nationale de médecine
16 rue Bonaparte, 75006 Paris


Évoquer Georges Pompidou et la santé nous rappelle immédiatement un aspect singulier de la vie des présidents de la Ve République. La disparition du Président Georges Pompidou au cours de son mandat, d’une maladie dont la gravité fut cachée aux citoyens – mais aussi à l’intéressé lui-même – a connu un fort traitement médiatique, interpellant l’opinion publique. La santé individuelle du chef de l’État rencontre les sphères du privé et du politique, constituant un élément sensible dans l’exercice du mandat présidentiel.
Le colloque interroge d’abord la relation de ce secteur avec le politique, en saisissant la vision et l’action de Georges Pompidou, et au-delà des discours en étudiant l’investissement financier y compris dans les évolutions de la sécurité sociale.
Un autre temps traite des réformes – comme la réforme Debré du système hospitalier – et des transformations des politiques de santé publique au regard des changements s’opérant, par exemple, dans la lutte contre l’ancien fléau de la tuberculose et dans le contexte de la visibilité croissante de maladies chroniques comme le cancer. La période est riche d’une politique volontaire en matière de recherche avec la création d’un nouvel institut de recherche biomédicale consacré à la santé publique, l’INSERM, en 1964, et le développement de liens internationaux, en particulier au niveau européen.
Cette approche appelle nécessairement une réflexion sur la société française des années 1960-1970 : Comment comprendre les différentes déclinaisons de la santé publique – la santé des jeunes, la santé des femmes, la santé des personnes vulnérables – dans le cadre global des problématiques sanitaires liées non seulement aux pollutions de l’environnement extérieur, mais aussi à la présence dans l’environnement quotidien de substances nocives, conséquence des transformations de l’alimentation et de la consommation qui sont aussi des problématiques à l’échelle internationale ?
Le colloque s’organise ainsi autour de trois axes : la politique et les réformes de santé publique au temps de Georges Pompidou ; les nouveaux enjeux liés aux transformations de la société et de l’environnement ; enfin les innovations et les circulations qui dynamisent et irriguent un secteur en pleine expansion.


PROGRAMME
Mercredi 9 novembre 2022 

9h00 – Accueil
 

9h15 – Ouverture : Bernard Ésambert, président de l’Institut Georges Pompidou
I. Politique et réforme en santé publique
Présidence : Christine Manigand
 

9h30 – SESSION 1 : Politique et santé publique
 

Sylvie Guillaume : La pensée de Georges Pompidou en matière de santé : humanisme et lucidité
 

Frédéric Tristram : L’augmentation de la dépense de soins et son financement du début des années 1960 au milieu des années 1970
 

Lydia Alvarez : Financer la modernisation de l’hôpital public sous Georges Pompidou (1962-1974)
Questions/échanges 20 min
 

10h50 Pause
 

11h10 – SESSION 2 : Sur le terrain des réformes
Pierre Verschueren : Un hôpital régional face à la création des centres hospitalo-universitaires : le cas de Besançon
 

Kylian Godde : Penser la fin d’un dispositif : la reconversion des institutions antituberculeuses (années 1960-1970)
 

Gaspard Bouhallier : La fin de l’assistance psychiatrique ? La délicate mise en oeuvre de la politique de secteur à Paris au temps de Georges Pompidou (1969-1973)
Questions/échanges 20 min
 

12h30 DÉJEUNER
 

II. Santé publique, société et environnement : transformations et nouveaux
questionnements

Présidence : (à préciser)
 

14H00 – SESSION 3 : Les maladies chroniques et les enjeux environnementaux
Stéphane Frioux : De la santé publique à l’environnement : politiques de lutte contre la pollution atmosphérique sous Pompidou (1961-1974)
 

Jean-Pierre Williot : « À votre santé ! ». La sûreté alimentaire en France durant les années 1960-1970
 

Yves Bouvier : Objets et produits de consommation de masse : un risque sanitaire quotidien, 1962-1974
Questions/échanges 20min
 

15h20 Pause
 

15h40 – SESSION 4 : Santé publique et transformations sociales
Olivier Faron et Myriam Chopin : La contraception, défi de santé publique pendant les années Pompidou
 

Christophe Capuano : Au croisement des vulnérabilités sanitaires et sociales : comment les personnes âgées deviennent-elles une cible prioritaire des pouvoirs publics, 1962-1974
 

Jean-Christophe Coffin : La santé des jeunes : entre nécessité et difficultés
Questions/échanges 20 min
 

17h00 FIN


Jeudi 10 novembre 2022
III. Innovations et circulations en santé public
Présidence : Sylvie Guillaume
 

9h30 – SESSION 5 Recherche Biomédicale et nouvelles technologies

Pascal Griset : La création de l’Inserm et innovations biomédicales, 1964-1974 

Luc Berlivet : L’école française d’épidémiologie : recherche et santé publique
Questions/échanges 20 min
 

10h30 Pause
 

10h50 – SESSION 6 : Transferts, circulation et internationalisation de la santé publique

Gaëtan Thomas : La Françafrique du vaccin

Christian Bonah : La France sous Georges Pompidou et les débats et actions autour d’une Europe de la Santé
Questions/échanges 20 min
 

12h00 – Conclusion : Antoine Durrleman
 

COCKTAIL DE CLÔTURE

NOUS CONTACTER :
Institut Georges Pompidou
6 rue Beaubourg 75004 PARIS
01 44 78 41 22
secretariat@georges-pompidou.org
olivier.sibre@georges-pompidou.org
www.georges-pompidou.org

Les mouvements anti-avortement en Amérique du nord

Pregnant? Need Help?: Science, Narrative, and the North American Crisis Pregnancy Center, 1968-1991

Lecture by Dr Megann Licskai
University of King's College


Date: Tuesday 25 October 2022

Time: 16:00 - 17:15

Join session remotely 

This seminar draws on Dr Megann Licskai's book project which traces how anti-abortion movements in the United States and Canada developed medical and scientific technologies which, combined with the power of pro-life narratives, came to effect political influence.

While activists tried to distinguish their scientific pro-life work from “other” kinds of activism, these research programs were built on and then reinforced the movements pro-life scientists tried to distance themselves from. The larger project spans the three turbulent decades of pro-life activism that bridges the liberalization of American abortion laws to twenty-first-century abortion restrictions, beginning in the years preceding Roe v. Wade and then tracing the renegotation of pro-life goals, methods, and arguments following the 1973 decision to legalize abortion in the United States. Some activists grounded pro-life arguments in science, developing research programs and rhetorical strategies. By studying the evolution of a science that was largely published and circulated outside of the scientific mainstream, but that nevertheless had profound political impacts, this study provides insight into the development of authority claims that are so prominent in our current moment (such as “alternative facts,” and “fake news”). In short, this project uses anti-abortion activism to show how “alternative facts” came to have such cultural and political power.

This talk is centered on the Crisis Pregnancy Centers that equipped activists with technological and rhetorical expertise and became loci for the dissemination of anti-abortion information. The talk begins with an examination of the historical evolution of the CPC, founded in Toronto, Canada in the late 1960s by pro-life activist Louise Summerhill, which quickly spread across the southern border, and then overseas. Although pregnancy testing was a part of early CPC practice, these clinics grew more medicalized over time, gaining access to medical technologies like ultrasounds. It will then take up the mobilization and increasing radicalization of CPCs, particularly through a close examination of The Pearson Manual, a guidebook by Hawaii activist Robert Pearson for operating such centers, instructing volunteers how to run pregnancy tests, and counsel (and sometimes deceive) women. The talk will argue that the CPC, as a site that foregrounded the relationship between clinic operations, ideology, authority, and patient experience, provided a political blueprint for the legitimacy claims of other pro-life thinkers. This was a site where the pro-life movement became professional, medical, and developed compelling rhetoric about maternal and fetal health. Additionally, the talk will employ the “pro-life narrative” as an analytic; this is a genre that interacts with pro-life science and strategically employs tropes about gender, race, and personhood to frame abortion as unthinkable.



dimanche 23 octobre 2022

Les statues de Pasteur en France et dans le monde

e. SFHM 2022. 3-4

 

Dans ce nouveau numéro, nous proposons un inventaire illustré sur les nombreuses statues ou autres monuments, érigés en hommage à Louis Pasteur, en France et dans le monde. À l’occasion des célébrations liées au bicentenaire de sa naissance, un comité de pilotage national, coordonné par l’Académie des sciences et l’Institut Pasteur, a associé de nombreuses institutions, notamment l’École normale supérieure, l’Académie nationale de médecine, l’Académie vétérinaire de France, l’Académie d'agriculture de France, l’Académie de pharmacie… Les évènements qui se déroulent tout au long de l’année 2022, et même au-delà, sont signalés sur le site internet dédié https://www.pasteur2022.fr/

samedi 22 octobre 2022

SOS Montfort!

SOS Montfort!

Exposition



L’exposition « SOS Montfort! » vient tout juste d’être lancée au CRCCF de l’Université d’Ottawa. Elle est ouverte au public à l’aire d’exposition Françoise-et-Yvan-Lepage du Centre, récemment renommé Centre de recherche sur les francophonies canadiennes.

On doit la recherche, la rédaction des textes et la conception de l’exposition au commissaire Ghislain Thibault, archiviste des systèmes au CRCCF. De 1997 à 2002, le mouvement SOS Montfort s’est opposé à la fermeture de l’Hôpital Montfort d’Ottawa, le seul hôpital francophone universitaire de l’Ontario. Ce mouvement a rallié rapidement la communauté franco-ontarienne à sa cause et a eu des échos à travers le pays. Au terme de cinq années de rassemblements, de négociations, de lobbying et de batailles judiciaires, SOS Montfort obtiendra finalement gain de cause face au gouvernement de l’Ontario.

L’exposition met en vedette des documents des fonds d’archives du CRCCF, de même que des artefacts de l’Hôpital Montfort nouvellement acquis par le Centre. On peut la visiter jusqu’au 9 décembre.



vendredi 21 octobre 2022

Éduquer les enfants sourds au Nouveau-Brunswick

Éduquer les enfants sourds. Les architectes d’une histoire au Nouveau-Brunswick

Bastien David et Charles Gaucher

 
Presses de l'Université Laval
26 octobre 2022
200 pages
 
L'histoire de l'éducation des personnes sourdes est un sujet qui a suscité un intérêt certain un peu partout dans le monde depuis les années 1980. Quelques auteurs, tels Carbin ou Perreault, se sont appliqués à décrire le contexte canadien et québécois, mais encore peu d’écrits ont été consacrés à certaines provinces, notamment le Nouveau-Brunswick. C’est cette lacune que le présent livre tente de combler.

Au cours de la dernière décennie, Bastien David et Charles Gaucher se sont intéressés au développement des services pour les personnes sourdes canadiennes dans les provinces de l’Atlantique, depuis le rattachement de cette province au Canada (XIX
e siècle) jusqu’à la fin du XXe siècle. Les différents matériaux recueillis – documents d’archives, photos historiques, témoignages d’acteurs ayant contribué aux récentes mutations – permettent de retracer cette évolution et de dresser un portrait inédit d’une histoire singulière. Des premières institutions pour enfants sourds aux philosophies inclusives contemporaines, l’ouvrage tente d’identifier les principaux marqueurs historiques de l’éducation des enfants sourds au Nouveau-Brunswick.

jeudi 20 octobre 2022

Maladies infectieuses sans fin

Maladies infectieuses sans fin


Alexandre Wenger, Guillaume  Linte et Christian Bonah


Georg Editeur

2022

À partir de l’histoire de la syphilis, ce livre illustre la difficile guerre contre les maladies infectieuses du 20e siècle à nos jours.


En open access : https://www.georg.ch/prophylaxie-de-la-syphilis

Canguilhem face à la psychologie

Canguilhem face à la psychologie

Journée d'étude


Vendredi 18 novembre 2022
09:00 at 17:30

Lieu : Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre Lourcine (1, rue de la Glacière, 75013 Paris), Espace Gisèle Halimi, Bâtiment recherche Suzanne Bastid, 3e étage


Workshop international organisé par Giulia Gandolfi (Ca’ Foscari/Paris 1, HIPHIMO) Frédéric Fruteau de Laclos (Paris 1/HIPHIMO) et Alexandre Feron (Paris 1/ ISJPS)

9h-9h15 : Accueil des participants par G. GANDOLFI, F. FRUTEAU et A. FERON

9h15-10h : Frédéric FRUTEAU DE LACLOS (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HIPHIMO)
Que fut vraiment la psychologie pour Canguilhem ? Retour sur l’histoire d’un rejet

10h-10h45: Michele CAMMELLI (University of North California) (Zoom)
Réflexions devant le miroir. À propos d’un inédit du jeune Canguilhem (Philosophie. Éléments de doctrine, 1929-1932)

10h45-11h : Pause-café

11h-11h45 : Xavier ROTH (Aix-Marseille Université)
Celle par qui le normal arrive : Canguilhem et la psychologie de la connaissance

11h45-12h30 : Camille LIMOGES (CIRST) & Pierre-Olivier MÉTHOT (université Laval)
Le Traité de psychologie de Canguilhem et Planet : Situation, interprétation et portée d’un ouvrage inachevé

12h30-14h30 : Pause déjeuner

14h30-15h15: Samuel TALCOTT (Saint Joseph’s University, Philadelphia)
To Found a Psychology by Instituting a Therapeutics: Canguilhem and Psychology, 1952-1963

15h15-16h : Clémentine LESSARD (ENS Lyon, IHRIM, UMR 5317 / université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HIPHIMO)
Canguilhem et la rencontre entre psychologie et cybernétique dans l’œuvre de Simondon

16h-16h15 : Pause

16h15-17h : Giulia GANDOLFI (università Ca’ Foscari, Venise / université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, HIPHIMO)
Bioéthique ou psychologie du malade ? Canguilhem face à l’enseignement de la psychologie à la Faculté de Médecine

17h-17h30 : Discussion générale, avec Alexandre FERON et Jean-Yves ROCHEX (Laboratoire CIRCEFT-ESCOL, Université Paris 8 Saint-Denis)

mercredi 19 octobre 2022

Le magnétisme animal en mouvement

Le magnétisme animal en mouvement. Reconfigurations et circulations, 1776-1848
 

Colloque international


UNIVERSITÉ DE FRIBOURG 20-21 OCTOBRE 2022
JEUDI 20 OCTOBRE
 

Salle Mis 11 – 2.102
Introduction : Anita Thomas (Vice-Doyenne), Claire Gantet, David Armando 9h00-9h30
 

Usages et enjeux thérapeutiques (président : Bruno Belhoste)
• François Zanetti (Université Paris VII) : Le magnétisme animal au prisme de la médecine des eaux (acteurs, lieux, pratiques) 9h 30
9 h 55
• Yvonne Wübben (Ruhr-Universität Bochum): Mesmerism and Madness: Narrative techniques in psychiatric and literary cases 9h55-10h20
Discussion 10h20-10h40, Pause 10h40-11h
• Samuel Macaigne (EPHE, Paris) : Le magnétisme animal, entre thérapeutique et prière : le cas de Guillaume-Pascal Billot, 11h-11h25
• Kaat Wils (KU Leuven) : Transnational encounters in the history of therapeutic magnetism in Belgium, 1830-1860 11h25-11h50
Discussion 11h50-12h30
 

Cercles, réseaux, circulations (président : Pierre-Yves Beaurepaire)
Salle Mis 04 – 4112 (Salle Jäggi)
• Markus Meumann, Olaf Simons (Forschungszentrum Gotha der Universität Erfurt) : J. J. C. Bode’s Mesmeristic Library, 14h-14h25
• Anne Jeanson (EPHE, Paris) : Le réseau international du Journal du magnétisme, 1845-1861, 14h25-14h50
• Kapil Raj (EHESS, Paris) : When Scottish Medicine Meets Indian Magic: Dr James Esdaile’s Mesmeric Surgery and Hospital in Mid-19th Century Bengal 14h50-15h15
Discussion 15h15-15h35, Pause 15h35-16h30
Magnétisme et littérature (présidente : Jacqueline Carroy)
• Francesca Pagani (Università di Bergamo) : « La science des fluides impondérables ». L’imaginaire littéraire du magnétisme de Révéroni à Balzac 16h30-16h55
• Jürgen Barkhoff (Trinity College Dublin), Gazes, Attractions and the Law of Gentleness. Mesmerism in Adalbert Stifter’s Brigitta 16h55-17h20
• Emily Ogden (University of Virginia), Magnetic style in the work of Edgar Allan Poe 17h20-17h45
Discussion 17h45-18h15
 

VENDREDI 21 OCTOBRE
Salle Mis 11 – 2.102


Usages et enjeux politiques et sociaux (président : Jean-Luc Chappey)
• Mélanie Traversier (Université Lille III) : Dans le salon des crises […] j’ai vu se pâmer des Marquises, aux doux sons de l’harmonica ». Réflexions sur la diffusion de l’harmonica de verre à l’épreuve du mesmérisme, 9h-9h25
• Olivier Ritz (Université Paris VII), Les origines magnétiques de la Révolution française 9h25-9h50
• Francisco Javier Ramón Solans (Universidad Zaragoza) : The introduction of animal magnetism in Spain 1808-1848 9h50-10h15
Discussion 10h15-10h35, Pause 10h35-10h50
• Andrea Ceci (Università di Pisa/EPHE, Paris) : Magnétisme animal et socialisme utopique : circulations et réinterprétations le long d’une frontière poreuse 10h50-11h15
• Nicole Edelman (Université Paris Nanterre) : Le mesmérisme a-t-il modifié le rapport entre les hommes et les femmes ? 11h15-11h40
Discussion 11h40-12h30


Redistribution des savoirs (président : David Armando)
• Chloé Conickx (Universiteit Gent) : A crisis of language: the re-configuration of animal magnetism in the 1784 debate 14h-14h25
• Bastiaan van Rijn (Universität Bern) : Between Science and Religion: Proving the Afterlife through Animal Magnetism 14h25-14h50
Discussion 14h50-15h05
Discussion générale et conclusions, 15h05-16h00
 

Lieux :
Université de Fribourg
Mis 11, Kinderstube, Rue de l’Hôpital 4
Mis 04, salle Jäggi 4112, Av. de l’Europe 20
 

Organisateurs :
David Armando, Bruno Belhoste, Jean-Luc Chappey, Claire Gantet, Markus Meumann, Olaf Simons
 

Contact : claire.gantet@unifr.ch
Lien pour visioconférence MS Teams sur demande
 

 

Postdoctorat sur l'histoire de la rougeole

Histoire de la rougeole

Offre de stage post-doctoral 

Université de Montréal (Canada)
(Janvier – Décembre 2023)
Durée du stage : 12 mois (a priori non renouvelable)
Rémunération (salaire) : 45 000$ canadiens
Chercheur responsable et superviseur : Prof. Laurence Monnais, Département d’histoire, Université de Montréal
 

Le stage post-doctoral s’inscrit dans le cadre d’un projet financé par le Conseil de la Recherche en Sciences Humaines du Canada (CRSH), dirigé par Laurence Monnais et consacré à une histoire mondiale de la rougeole des années 1960 à nos jours.
 

Il s’adresse à un.e jeune chercheur canadien.ne ou étranger.e, titulaire d’un doctorat en histoire de la médecine (ou équivalent), disposant d’une expérience de recherche et d’un dossier de publications dans le domaine de la santé mondiale et/ou de l’histoire des maladies infectieuses et/ou de l’histoire de la vaccination.
 

Le.la candidat.e retenue devra être en mesure de s’exprimer à l’oral et à l’écrit en français et en anglais. Le doctorat devra avoir été obtenu moins de 5 ans avant le début du stage.
 

Le stage consistera à :
1. S’approprier un thème et/ou un espace étudié dans le cadre du projet général (après discussion avec la chercheure principale)
2. Mener le travail nécessaire (archives, terrain, analyse des données) à l’avancement des connaissances sur l’histoire de la rougeole
3. Coordonner l’écriture et le processus de publication (à titre de co-auteur) de 2 à 3 articles sur des thématiques pré-identifiées par la chercheure principale et son équipe.
 

Le dossier de candidature doit comprendre un CV à jour, une lettre de motivation, un échantillon de publications (maximum 3) ainsi qu’une liste de références (maximum de 5 noms).
 

À noter que le ou la stagiaire doit répondre aux exigences et conditions d’admission en stage post-doctoral à l’Université de Montréal au moment de son inscription (en l’occurrence pour un stage débutant en janvier 2023, avant le 15 mars 2023) en particulier à ce qui a trait au permis de travail pour les non-citoyens/non-résidents canadiens.
 

Pour en savoir plus, veuillez consulter : https://esp.umontreal.ca/fileadmin/esp/documents/PDF/GuideStagiairePostdoctoral_Fra.pdf et https://esp.umontreal.ca/stagiaire-postdoctoral/presentation/ https://esp.umontreal.ca/stagiaire-postdoctoral/stagiaires-postdoctoraux-etrangers/
 

Le dossier doit parvenir directement à Laurence Monnais par courriel (laurence.monnais-rousselot@umontreal.ca) d’ici le 30 octobre 2022 minuit.
 

Toute demande d’information supplémentaire ou question peut être envoyée à la même adresse électronique. Seuls les dossiers complets à la date d’échéance seront évalués

mardi 18 octobre 2022

Colloque en hommage à Eugène Minkowski

De la psychiatrie à la cosmologie

Colloque en hommage à Eugène Minkowski

17 novembre 2022

Hôpital Sainte Anne - Amphithéâtre Morel
1, rue Cabanis 75014 Paris



8h45 Accueil

9h00 Discours inaugural et présentation du colloque

Discours inaugural du Professeur Raphaël Gaillard (chef de service et responsable du GHU Paris Groupe hospitalo-universitaire Psychiatrie et Neurosciences)
Présentation du colloque Faroudja Hocini et Jean-Claude Gens


9h30 -11h30 Président de séance : Pr. Bernard Granger

9h30 Marianne Minkowski : « Un homme, une vie »

10h00 Katie Hazan présidente de l’OSE : « Eugène Minkowski et l'OSE : une rencontre inévitable »

10h30 Christophe Paris et Dr Luong : « Psychiatrie et humanisme : le Centre Françoise Minkowska 1962-2022 »

11h00 Discussion


11h30-11h45 Pause


11h45 -13h05 Président de séance : Pr. Raphaël Gaillard

11h45 Pr Bernard Granger (Université René Descartes Paris V) : « Ce qu’Eugène Minkowski a apporté à la psychiatrie »

12h15 Bernd Lehfeld (Université Paris VIII) : « Plus qu’une ‘Sommerfrische’, se retrouver en amis et penser ensemble ce que nous sommes. Le dialogue Minkowski-Binswanger entre analyse phénoménologique structurale et anthropologie fondamentale »

12h45 Discussion


13h05-14h30 Déjeuner


11h30-11h45 Pause


14h30-16h30 Président de séance : Jean-Claude Gens

14h30 Camille Riquier (Institut Catholique de Paris) : « l’inspiration bergsonienne de Minkowski »

15h00 Renaud Barbaras (Université Paris I) : « L’espace primitif »

15h30 Bruce Bégout (Université Bordeaux III) : « Ambiance et devenir chez Minkowski »

16h00 Discussion


16h30-17h00 Pause


17h00-18h30 Présidente de séance : Cynthia Fleury

17h00 Caroline Gros (Société de Psychanalyse Freudienne – EFD) : « Retentissement et résonance chez Eugène Minkowski »

17h30 Dr Georges Charbonneau (Université Paris 7 – EFD) : « Spatialité, névroses et personnalités pathologiques. E. Minkowski avec G. Bachelard »

18h00 Discussion finale : F. Hocini / M. Minkowski

19h00 Cocktail

Les formes de la maladie mentale et leurs conséquences dans le monde antique et aujourd'hui

Body Mind and Medicine: Forms of mental illness and their consequences in the ancient world and today 

Conference

 

Online, 28‒29 October 2022

This event – jointly organised by Durham University, the Wolfson Research Institute for Health and Wellbeing, and the University of Edinburgh – offers an interdisciplinary platform for academics as well as the general public. It will be held as a two-day online conference (via “Zoom”).

By giving examples, ranging from antiquity to the present day, of how mental ailments have been experienced, theorised and treated, this event is aimed at exploring ancient and novel approaches to forms of mental disease, thus simultaneously creating connections between the disciplines of Classics and Medical Humanities. The main focus will be threefold: (1) exploring the language pertaining to mental ailments from antiquity (ancient Greek and Latin) to today; (2) investigating the consequences of mental disease, thus examining how mental illness may lead to a fracture between the individual and the community, which entails navigating issues of isolation, stigmatisation and (in-)communicability connected with the experience of disease; (3) exploring the plurality of remedies provided for mental illness both in antiquity and nowadays: this will include both strictly medical and pharmacological therapies, along with alternative remedies, such as philosophy and the therapeutical use of speech.

Everyone is welcome to attend. Given that the event will be held online, there is no conference fee. For “Zoom” links and passcodes, please send an e-mail, ideally together with an indication of your academic affiliation (name of university or other institution), to thorsten.foegen@durham.ac.uk

lundi 17 octobre 2022

Le corps des femmes et la maternité dans l'histoire de la médecine

Le corps des femmes et la maternité dans l'histoire de la médecine

Table-ronde


Jeudi 20 octobre, de 12h à 13h – salle N-833, Pavillon Roger Gaudry, Université de Montréal



Entrée libre!

Intervenant.e.s

CAROLINE BOILEAU, artiste visuelle
 

ANDRÉE RIVARD, chargée de cours et professeure associée à l'UQTR, spécialiste de l'histoire des femmes et des expériences périnatales, membre du réseau québécois en études féministes (RéQEF)
 

FRANÇOIS-JOSEPH LAPOINTE, artiste et professeur au Département des sciences biologiques, cotitulaire de la Chaire McConnell-Université de Montréal en recherche-création sur la réappropriation de la maternité


Animation : MARIANNE CLOUTIER

Organisé par la Chaire McConnell-Université de Montréal en recherche-création sur la réappropriation de la maternité en partenariat avec le Centre d’exposition de l’Université de Montréal.

ÉVÈNEMENT PRÉSENTÉ EN PARALLÈLE À L’EXPOSITION
RÉAPPROPRIATIONS : ACTE 1
13 OCTOBRE AU 8 NOVEMBRE 2022
BIBLIOTHÈQUE DE LA SANTÉ (PAVILLON ROGER GAUDRY, 2900, BOUL. ÉDOUARD-MONTPETIT, 6E ÉTAGE, SALLE L-623)

FRUIT DU TRAVAIL DES ARTISTES HEIDI BARKUN, CAROLINE BOILEAU ET KIMBERLEY DE JONG. L’EXPOSITION, COMMISSARIÉE PAR MARIANNE CLOUTIER, EST L’ADAPTATION D’UNE EXPOSITION VIRTUELLE ÉPONYME.


Pour toute question relative à cet évènement : marianne.cloutier.1@umontreal.ca


Tableaux de bord et visualisation de la pandémie

Dashboards and the visualisation of the pandemic present


Lecture by Dr Lukas Engelmann (University of Edinburgh) 

Date: Thursday 20th October 2022

Time: 16:00 - 17:15

(Date and time zone is UK)


With COVID-19, the “age of dashboards” (Few 2013) has firmly arrived in epidemiology. Websites like the Johns Hopkins University COVID-19 Map have become iconic over the course of the pandemic and countless dashboards – from the World Health Organization to the Scottish blogger Travelling Tabby – have offered insights into epidemiological data, trends, and patterns.

While dashboards might have had a place in epidemiological surveillance before COVID-19, they have now become a common public resource, a valuable instrument of policy-making as well as a widely trusted indicator of pandemic crisis. Accompanied by promises of real-time surveillance and nowcasting, the dashboard signifies a strong shift in the production of epidemiological knowledge.

This recent transformation, Dr Lukas Engelmann argues, advances a strong expectation for public data dissemination to impact the mitigation of transmission but falls short to acknowledge that “trust in numbers” (Porter 1988) is not merely built on transparency and intuitive designs. 


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dimanche 16 octobre 2022

Les cent cinquante ans de la Faculté de médecine de Nancy.

Les cent cinquante ans de la Faculté de médecine de Nancy. Les professeurs décédés : 1872-2022
 

Bernard Legras 

 

Publisher ‏ : ‎ Independently published (September 22, 2022)
Language ‏ : ‎ French
Hardcover ‏ : ‎ 431 pages
ISBN-13 ‏ : ‎ 979-8408427697


A l'occasion du cent cinquantième anniversaire de la Faculté de médecine de Nancy, l’ouvrage rappelle en détail la vie et la carrière de chaque professeur de médecine décédé durant cette période. Ces textes présentent aussi une vision de l’évolution de la médecine au cours de ce siècle et demi.

samedi 15 octobre 2022

Les enseignants de la Faculté de médecine de Nancy

Les enseignants de la Faculté de médecine de Nancy à l’origine (1872): L’apport des Strasbourgeois
 

Bernard Legras 
 

Publisher ‏ : ‎ Independently published (October 6, 2022)
Language ‏ : ‎ French
Hardcover ‏ : ‎ 89 pages
ISBN-13 ‏ : ‎ 979-8356474132

A l’occasion du cent cinquantième anniversaire de la création de la nouvelle Faculté de médecine de Nancy et d’un colloque organisé par les amis du musée de la Faculté, l’auteur présente un petit ouvrage qui se limite aux enseignants de la Faculté de médecine à l’origine en 1872. Ce texte reprend beaucoup d’éléments du livre du doyen Frédéric Gross consacré à la Faculté de médecine de 1872 à 1914.Le lecteur trouvera également différents éloges prononcés lors des décès de ces personnalités et publiés dans les Annales médicales de Nancy. On rappelle l’apport médical extraordinaire apporté par Strasbourg à Nancy, à la suite du transfèrement de sa Faculté en 1872.

Les mécanismes de l’expertise

Les mécanismes de l’expertise et ses acteurs. Moyen Âge – XIXe siècle


Appel à contributions

Colloque final de l'ANR Experts

En 2023, les chercheuses et chercheurs partenaires rassemblé(e)s autour de plusieurs projets de recherche sur l’expertise posent la question historique des mécanismes de l’expertise et ses acteurs pour la longue période allant du Moyen Âge au XIXe siècle. Après plusieurs années de travaux menées sur l’expertise et les experts parisiens des bâtiments à l’époque moderne, nous organisons un colloque international à l’université Paris Nanterre les jeudi 25 et vendredi 26 mai 2023, qui ouvrira la discussion sur cette thématique à partir de perspectives théoriques, disciplinaires, nationales et internationales variées. Toutes les personnes intéressées sont invitées à faire parvenir au comité d’organisation du colloque des propositions s’inscrivant notamment, mais non limitativement, dans les cinq axes énoncés ci-dessous.


Les propositions de contributions doivent être transmises au plus tard le 15 novembre 2022 à l’adresse suivante expertise-et-experts@sciencesconf.org. Elles pourront être rédigées en français ou en anglais. Elles doivent comporter 4 000 signes espaces comprises au maximum, ainsi que l’indication de cinq mots-clés.



Axes

L’expertise est une procédure qui a beaucoup intéressé les sciences humaines, sociales et politiques ces dernières décennies car elle a été sollicitée pour sortir d’impasses décisionnaires dans des domaines les plus variés, en particulier à propos de grands enjeux de sociétés. Depuis le Moyen Âge, les autorités publiques confient à des personnes qu’elles estiment et qualifient compétentes l’action d’émettre un avis sur le savoir technique et scientifique, que ce soit dans le domaine gracieux comme contentieux. C’est souvent dans ce dernier cadre que le juge sollicite au procès la position d’une personne experte dans le champ du litige. À une échelle plus large, les questions débattues par la société contemporaine dans ses choix scientifiques et techniques mobilisent souvent l’interrogation de spécialistes qualifiés d’experts afin d’équité démocratique (Callon et al. 2001). Cependant, ce mécanisme procédural, fondé par et sur le droit, est remis en cause de nos jours comme étant perfectible (impératif de la contradiction, indépendance à l’égard de toute autorité et nécessité d’argumenter les controverses sans les trancher) (Hermitte 2003 ; Leclerc 2005, 2009). L’expert prolifère dans notre monde et la « légitimité de l’expertise comme la légitimité par l’expertise » (Jasanoff 1990, 1997, 2013 ; Dalbignat-Deharo 2004) se retrouvent au cœur des débats. La compétence technique des experts se convertit en autorité, voire parfois en « abus d’autorité » (Encinas de Munagorri 2009).


L’expertise dans le domaine des bâtiments (états des projets)

L’importance en volume et en qualité[1] du fonds d’archives des Greffiers des bâtiments (Archives nationales, Z/1j) (Clémencet 1958 ; Bimbenet-Privat 2006), de celui du Châtelet (Y), à l’instar plus généraliste du Minutier central des notaires, nous a donné l’opportunité de saisir la question de l’expertise dans le domaine du bâtiment parisien à bras le corps. Notre projet soutenu successivement par le GIP, l’ANR et l’IERDJ[2] avait plusieurs objectifs et s’organisait autour de trois axes de recherches.

De manière générale, notre principal objectif était d’interroger les pouvoirs des savoirs de l’expertise, plus particulièrement d’examiner, à partir du terrain d’étude spécifique du bâtiment, le mécanisme clé de l’expertise. Ainsi comment et pourquoi la langue technique régulatrice et maîtrisée des experts s’impose à la société ? En quoi cette procédure permet l’innovation technique, voire sociale (Lima 2013) ou au contraire la bloque-t-elle dans des situations de trop grande incertitude ?

La réforme déterminante de 1690 qui octroie aux architectes – profession non encore structurée, ni constituée – la possibilité d’acquérir des offices d’expert à l’instar des entrepreneurs du bâtiment (maçons et charpentiers) depuis le Moyen Âge représente un moment clé de cette histoire, car elle transforme le statut des experts, tout en amorçant l’émergence d’une nouvelle profession libérale parallèlement à l’existence des corporations de métier (Carvais 2009). Entre la création de l’Académie royale d’architecture (1671) et l’enseignement du droit et de la mesure par Antoine Desgodets au tournant du XVIIIe siècle (Carvais, à paraître/a), la recomposition bicéphale du corps des experts nous a permis de mettre en lumière la constitution d’une élite unie du savoir bâtir pourtant issue de communautés concurrentes (Lemas 2003 ; Carvais, Nègre 2015 ; Carvais 2021b, Nègre & Hernu à paraître). Par ailleurs, la nomination des experts semble s’opérer sur la base de son ancienneté (Château, Morvan, et Carvais 2021).

À une échelle plus large, nous entendons comprendre l’apport de l’usage récurrent de l’expertise devant une situation d’indécision, parfois reléguée à de l’incertitude générale. Cette dernière participe-t-elle à l’élaboration du droit par son intrusion dans l’ordre judiciaire ? De quelles manières les experts, agents économiques, concourent-ils à l’estimation des biens immobiliers de la capitale ? Pourquoi les experts introduisent-ils leur spécialité dans l’aire plus vaste et complexe des décisions sociopolitiques, comment leur compétence se mue-t-elle en autorité sociale ? Il ne s’agira pas uniquement de se demander si la maîtrise technique entraîne un ascendant social, mais aussi de regarder si celui-ci n’implique pas en lui-même la reconnaissance technique et réfléchir en conséquence aux évolutions de ces diverses relations au cours du siècle.

En ce qui concerne nos trois projets de recherche, deux sont en cours de traitement et un à venir :

- Le premier projet porte sur la figure de l’expert. Il consiste à établir une base de données sur l’ensemble des près de 300 experts qui ont exercé au cours du siècle qu’ils soient officiellement reconnus comme experts, titulaires d’un office, ou pas. Ce dictionnaire prosopographique constitué à partir des listes publiées par les Almanachs royaux, mais surtout étoffé par de très nombreuses informations dépouillées à partir d’archives sérielles ou non (séries V1 et Y, Minutier central, etc.) et de publications diverses, nous permet d’établir les réseaux constitués par ces maîtres d’œuvres experts dans leurs relations entre eux, mais aussi avec l’ensemble du monde du bâtiment, dans les rapports de famille, mais aussi de travail, ou encore au-delà avec l’ensemble de la société d’Ancien Régime (Nègre, 2022 ; Nègre, Hernu à paraître)[3]. Comment les experts sont-ils connectés entre eux, avec les autres acteurs de la pratique constructive, voire savante, avec les différentes strates de la société d’Ancien Régime ?

- Le second projet analyse 5 000 rapports d’expertise entre 1690 et 1790 (Carvais, Nègre, Barbot, Château-Dutier 2018 ; Carvais 2019b) à travers une grille d’analyse assez complète renseignant les champs suivants : l’identification de l’affaire (dates, lieux, référence, support, volume) ; les acteurs (experts, greffiers, parties, représentants, témoins) ; procédure (déclenchement, missions, types d’expertise) ; contenu (conclusions, commentaires, index). Ce volet donnera lieu à une analysestatistique déterminante afin de mesurer le poids des catégories d’experts, des types d’expertise, du volume du travail effectué, de son coût, des institutions instigatrices, du caractère contentieux/gracieux de l’affaire, des accords/désaccords des experts, etc. Sur le fond, ce second axe ouvre trois questionnements thématiques :

1/- Quel rôle joue le savoir juridique dans la pratique de l’expert, d’autant que ce dernier n’est pas censé traiter de droit mais uniquement de faits ? De plus dans quelle mesure l’expert devient-il créateur de normes ? Ils utilisent néanmoins essentiellement la coutume qui est une modalité du droit d’Ancien Régime (Carvais 2010, 2013, 2020a). Quel rôle joue les savoirs mathématiques (géométriques et arithmétiques) ? A quelles occasions sont-ils mobilisés ?

2/- Dans ses méthodes d’observation et ses préconisations de travaux d’entretien, de réparations, d’amélioration, de conservation, l’expert apparaît-il innovant techniquement ou se contente-il de pratiquer des interventions de routine et de valider les mémoires qu’on lui présente (Carvais 2019a ; Barbot, Carvais, Château-Dutier, Nègre, 2021) ?

3/- Quand il lui est demandé d’estimer un bien (Barbot, Chauvard et Mocarelli 2010 ; Barbot 2020 ; Barbot, Di Tullio, Cattini et Mocarelli 2018) quel type de critères mobilise-t-il ? Des critères objectifs de calcul par la mesure et les mathématiques ou subjectifs en fonction de l’opinion publique qui se fonde sur la capitalisation des rentes, par exemple ? Nous pensons également que l’évaluation se détermine en fonction de plusieurs autres critères selon la finalité de l’expertise (placement, conservation de patrimoine à la suite d’un décès, usage personnel du bien pour se loger, etc.) ou selon la nature des droits que possède le requérant sur le bien immobilier expertisé ? Quels regards et actions les experts portent sur les comptes de construction (Carvais 2020b) ?

- Le troisième projet en devenir change la focale d’étude en se rapprochant au plus près de la matérialité des sources de l’expertise et de leur écriture, sachant que ces documents préparés et dictés oralement par les experts sont transcrits par des greffiers dédiés, choisis semble-t-il par les experts eux-mêmes. Tenant compte des règles d’écriture des procès-verbaux et leur structure commune, nous envisageons d’analyser 1/- le vocabulaire pluridisciplinaire utilisé issu du croisement du droit, de l’économie et de la technique ; 2/- le discours révélé des experts en apparence descriptif mais en réalité démonstratif et persuasif ; 3/- l’usage du dessin, comme preuve juridique plutôt qu’uniquement comme visualisation du discours (Dumoulin 2001).


Les cinq axes du présent appel à contributions

Même si nos projets portent sur les experts et l’expertise dans le champ constructif en France et au cours de la période moderne, nous lançons ici un appel à communication qui déborde largement ces caractéristiques. Quel que soit le champs d’application concerné (outre le domaine de la construction, la médecine, l’écriture mais aussi les sciences et les techniques sont parmi les thèmes les plus concernés par l’expertise), nous sollicitons la communauté des historiens du Moyen Âge (Société des historiens médiévistes de l’enseignement supérieur public 2012 ; Denjean, Feller, 2013 ; Feller, Rodriguez, 2016 ; Castiglione, D’Errico, 2020) au XIXe siècle et couvrant toutes les aires géographiques, d’autant que les modalités de l’expertise sont différentes si elles sont exercées dans les pays de Common Law ou dans les pays à tradition romano-civiliste (Carvais 2018a). Nous avons à cette fin défini les cinq axes suivants pour cet appel :

1/- Les sources de l’expertise et leur conservation : En France, si les procès-verbaux ne sont plus de nos jours considérés comme des sources suffisamment importantes pour mériter la conservation, sous l’Ancien Régime, de nombreuses institutions conservaient ce type de documents, désormais renfermés dans les fonds des Archives départementales, voire communales (Moulin 2012 ; Olivier 2010). Même s’ils le sont souvent, tous ne sont pas classés dans les archives judiciaires et peuvent intégrer des dossiers particuliers de toutes natures. Dans les archives judiciaires, elles peuvent constituer des incrustations dans des sentences. Par exemple, au Moyen Âge, les expertises réalisées dans une affaire judiciaire au niveau du Parlement se retrouvent intégralement citées dans le corps même de la décision et se remarquent d’autant plus qu’elles sont écrites en langue vulgaire à la différence du latin des arrêts. Sans aller jusqu’à l’étude approfondie de ces fonds, une présentation historique de ces archives et de leur contenu pourrait préfigurer des capacités futures de recherche sur la base de l’expertise en province ou à l’étranger (Senderowitz Loengard 1989 ; Ash, 2004, 2010 ; Dobbels 2021 ; Pinto 2021). Les expertises disent ainsi l’espace où elles se déroulent (Cornu 2009 ; Barbot et Carvais 2020).

2/- Le statut de l’expert : expérience, renommée, compétence (Encinas de Munagorri 2002). Le statut de l’expert a varié selon les époques et les situations : la réputation, l’élection par les pairs, l’achat d’office. Existe-t-il un corps d’experts pour les particuliers et/ou pour les magistrats ? ou sont-ils choisis au cas par cas selon une certaine réputation acquise ? À quel monde appartiennent-ils (communautés de métiers, professions libérales, indépendants) ? L’enjeu professionnel est souvent déterminant (Abbott 1988 ; Carvais 2021a; Nègre 2022). Et quel monde fréquentent-ils ou avec qui forment-ils des réseaux ? S’ils possèdent un savoir spécifique validé par un examen de passage, son expérience peut-elle suffire ? La qualification de sa compétence est-elle suffisante ou dépend-elle de la patrimonialisation de son savoir ? Si l’expert est l’acteur central de la procédure n’est-il pas qu’une figure intermédiaire entre le requérant et le juge, entre le requérant et un opposant, ou encore entre le requérant et lui-même (Encinas de Munagorri 2002 ; Brétéché et Hermant 2021) ? Ce sont ces relations qui méritent un examen détaillé. Autrement dit, le caractère gracieux ou contentieux de l’affaire demeure déterminant pour typer une expertise, d’autant que paradoxalement l’expertise oscille entre le savoir et le pouvoir (Bourcier et de Bonis 1999 ; Berard et Crespin 2010).

3/- Les causes de l’expertise et les missions de l’expert : Le risque comme la nécessité de prendre une décision sont les déclencheurs habituels d’expertise (Fressoz 2012). Une situation d’incertitude peut également provoquer une expertise devant un juge ou entre deux parties opposées. Mais une telle perspective n’est pas indispensable. L’expertise peut être une étape obligée d’une procédure administrative et constituer un constat de situation (Nègre 2017 ; Leniaud et Monnier 2013). Les experts voient leurs missions strictement définies. Elles ne peuvent être ni outrepassées ni sous-estimées. Sur le terrain de l’objet bâti, ces missions varient de l’estimation (Halbwachs 1909 ; Topalov 1987 ; Thomas 2002 ; Dross 2012 ; De Munck et Lina 2014 ; Heinich 2017), à l’examen des travaux achevés (Plouzennec, 2021), en passant par les réparations à faire, les conflits de voisinage (Ellickson 1991 ; Carvais 2018b) et entre locataire et propriétaire, les états des lieux. Retrouve-t-on une typologie semblable dans d’autres secteurs tant à propos des raisons des expertises que des objectifs à réaliser ? Si elle n’est probablement pas identique, elle devrait tourner autour de la correcte et efficiente application d’une technique.

4/- Les pratiques des experts : sensibilité, matérialité et discours : À la lecture des procès-verbaux, nous sommes confrontés à la mobilisation des cinq sens des experts, à la part d’oralité inhérentes au document énoncé puis écrit (Bessy et Chateauraynaud, 2014 ; Carvais à paraître/b ; Brétéché et Hermant 2021). La transcription des dires et des traits des experts constitue une source essentielle pour scruter la langue de ces spécialistes : le vocabulaire pluridisciplinaire issu du croisement du droit, de l’économie et de la technique, le discours descriptif mais surtout démonstratif et persuasif, l’usage du dessin comme preuve juridique ou simple visualisation du discours. Cette matérialité objective inhérente à la démarche des experts se retrouve inévitablement dans les minutes des procès-verbaux. Les experts visitent, examinent, mesurent, dévoilent des informations cachées, scrutent les lieux contentieux, vérifient la qualité du travail réalisé, rassemblent des critères contribuant à estimer la valeur des choses afin de répondre aux missions qui leur ont été confiées. Leur démarche relève-t-elle alors du système probatoire juridique (Mausen 2007) dans toute sa complexité pragmatique (Chappe, Morival et Leclerc 2022) ?

5/- L’autorité de l’institution : Si l’expertise est une procédure qui au cours du XXe siècle a connu de sévères critiques dans le domaine des techno-sciences et des sciences médicales, peut-on lui trouver au cours de l’histoire des défenseurs au service du politique ou de la justice, voire au-delà ? La seule compétence reconnue aux experts a souvent généré des débats contestataires à leur égard. Sur quelle littérature cette institution s’est-elle appuyée, voire auto-légitimée ? Quelle légitimité accorder à leur institution ? (Goodwin 2015) Certes, elle a eu tendance à se substituer aux juges et devenir une modalité de résolution plus souple des conflits dans bien des situations. Cependant, nombreux reconnaissent des défauts au système. Sans doute serait-il intéressant d’étudier les épisodes critiques et d’analyser les solutions proposées de transformation du mécanisme afin de le rendre plus fiable, ou néanmoins moins contestable. Quel regard la littérature juridique mais également économique ou sociale a porté sur l’institution de l’expertise ? Comment les professions ou la société ont-elle réagi à une telle défiance ? (Encinas de Munagorri et Leclerc 2012)



[1] Cette série comprend la quasi-totalité des procès-verbaux des experts des bâtiments sur les XVIIe et XVIIIe siècles. Les archives de la Chambre royale des bâtiments contiennent également d’autres expertises de même nature mais déclenchées au gré des affaires contentieuses et policières dévolues à cette institution. De même, des expertises sont enregistrées dans les archives du Châtelet dans une moindre proportion. Nous n’en avons pas tenu compte dans notre recherche. La richesse de ce fonds des Greffiers – en plus d’être continue – s’exprime également par le contenu de chaque affaire qui renferme outre l’expertise, des pièces annexes particulièrement utiles comme les ordres de missions, les mémoires et devis de travaux annotés, les comptes et leurs brouillons, le détail du coût de la procédure, les pièces graphiques (plans géométraux, croquis, etc.).


[2] Le projet ANR (2018-2022) intitulé « Pratiques des savoirs entre jugement et innovation. Experts, expertises du bâtiment, Paris 1690-1790 », avait été précédé d’une étude de faisabilité sur deux années financées par le Ministère de la justice, à travers la Mission de recherche Droit & Justice. Il est poursuivi dans le cadre d’un projet IERDJ (2022-2024) « À dires et traits d’experts. Analyse du langage des procès-verbaux d’expertise du bâtiment du XVIIIe siècle : mots, discours et figures ». Ces projets sont dirigés en partenariat par les organisateurs du présent colloque. Les collaborateurs post-docs sont Juliette Hernu, Léonore Losserand et Yvon Plouzennec et l’ingénieur d’études Josselin Morvan. Le site dédié du projet principal se trouve à l’adresse : https://experts.huma-num.fr/


[3] Le dépouillement d’une centaine d’inventaires après décès a permis à Valérie Nègre et Juliette Hernu de mettre en évidence l’intrication entre lieux de vie et de travail et montrer que l’appartenance à une catégorie - entrepreneur, architecte - ne se reflète pas dans le domicile et le lieu de travail. Robert Carvais par exemple dresse le réseau des experts entrepreneurs à partir de leur dossier de réception à la maîtrise de l’art de la maçonnerie en les rattachant à leurs témoins de moralité ainsi qu’à leurs parrains pour l’exécution de leur chef d’œuvre, comme au syndic de la communauté en charge lors de leur réception et au maître général qui prononce la décision finale de réception.


Bibliographie succinte

Théorie de l’expertise (sociologie, droit, histoire, science politique)

Abbott A., 1988. The System of Professions. An Essay on the Division of Expert Labor, Chicago, The University of Chicago Press.

Ash, E. H., 2004, Power, knowledge, and expertise in Elisabethan England, Baltimore and London, The John Hopkins University Press.

Ash, E. H., (ed.), 2010, “Expertise. Practical Knowledge and the Early Modern State”, Osiris (The University of Chicago Press), 2nd series, 25.

Bérard Y. et R. Crespin (dir.), 2010, Aux frontières de l’expertise. Dialogue entre savoirs et pouvoirs, Rennes, PUR, 2010.

Bessy Ch. et F. Chateauraynaud, 2014, Experts et faussaires. Pour une sociologie de la perception, Paris, [Métaillé, 1995] 2e édition augmentée d’une postface, Editions Petra.

Bourcier, D. et M. de Bonis, 1999, Les paradoxes de l’expertise. Savoir ou juger ? Le Plessis-Robinson, Institut Synthélabo pour le progrès de la connaissance.

Bourmaud Ph., Neveu N. et Ch. Verdeil (dir.), 2020, Experts et expertise dans les mandants de la Société des Nations : figures, champs et outils, Paris, INALCO.

Brétéché M. et Hermant H. (dir.), 2021, Paroles d’experts. Une histoire sociale du politique (Europe, XVIe-XVIIIe siècle), Rennes, PUR.

Callon, M., Lascoume, P. et Y. Barthe, 2001, Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique, Paris, Seuil.

Castiglione J. et D’Errico D. (dir.), 2020, Les Experts avant l’expertise. Une généalogie du conseil et du recours à l’expérience, Paris, Classiques Garnier.

Chappe V.A., Morival R. J. et O. Leclerc (coord.), 2022, « Le travail de la preuve », Droit et Société, N° 110, p. 5-105.

Collins H. and R. Evans, 2007, Rethinking Expertise, The University of Chicago Press.

Cornu, P ., « Dire l’espace : figures et configurations historiques de l’expertise », Siècles. Cahiers du Centre d’histoire « Espaces et Cultures », 30/2009, p. 3-14.

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