Vous trouverez dans ce numéro deux articles où les images apparaissent indissociables de l’histoire de la médecine…
Dans le premier de ces articles, Levon Doursounian évoque les diverses figures de l’Hôtel-Dieu de Paris au cours de l’histoire. Cet établissement fut pendant des siècles, au coeur même de la capitale et à l’ombre de Notre-Dame, l’un des phares de la médecine et de la chirurgie françaises. Mais ses bâtiments, devenus au fil du temps incompatibles avec l’évolution de la médecine moderne, ont fait l’objet de discussion et de controverses au sujet de leur avenir. L’auteur nous rappelle, avec une certaine nostalgie, les avatars successifs de l’Hôtel-Dieu depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours.
Patrice Queneau nous propose ensuite de suivre, à travers le dossier médical de Raoul Dufy, artiste original et attachant de la première moitié du XXe siècle, une autre page d’histoire médicale : l’apparition des traitements de la polyarthrite par l’hormone adrénocorticotrope (ACTH) et la cortisone, dont Dufy fut en 1950 l’un des premiers bénéficiaires. L’artiste se rendit en effet aux États-Unis, à l’invitation de deux rhumatologues de Boston, les Docteurs Freddy Homburger et Charles D. Bonner, pour y être soigné de sa polyarthrite dans le cadre d’un protocole expérimental. Patrice Queneau, par ailleurs auteur d’un ouvrage sur La douleur transcendée par les artistes (Glyphe, 2014), revient sur cette aventure où l’Art et la maladie ont été intimement mêlés.
Les avatars de l’Hôtel-Dieu de Paris, par Levon DOURSOUNIAN
Raoul Dufy (1877-1953), sa polyarthrite, la cortisone et l’aspirine : du bonheur à la tragédie, par Patrice QUENEAU
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