mercredi 29 novembre 2023

Les pollutions nocturnes

Un/doing Masculinity. Wet dreams: from the18th Century to the Present

Call for papers

May 22 and 23 2024, University of Geneva

 

Scientific committee
Francesca Arena, iEH2, Université de Geneve, Nina Studer, Université de Genève, Marie Leyder,
Université de Genève, Ericka Johnson, Unit for Gender Studies, Linköping University, Nahema Hanafi,
TEMOS, Université d’Angers, Guillaume Garnier, INSPE Poitiers, Stephen Perrig, HUG, Lorenzo
Soldati, HUG, Claire Gantet, UNIFR.


Dans le cadre du projet de recherche « Nuits polluantes : masculinité et médecine en Suisse et en France
(XVIII -XX siècles) » financé par le FNS et le CMCSS de l’Université de Genève nous allons organiser
deux journées d’étude.

À la croisée de l’histoire de la médecine, du genre, de la sexualité et du sommeil, ces journées d’etude
proposent une exploration historique des « pollutions nocturnes » à entre le XVIIIème siècle et le
XXIème siècle. Désignant une éjaculation pendant le sommeil, la pollution nocturne (aussi appelé « reve érotique », « Exoneirosis », « gonorrhoea dormientium », « insomnie lascive », « insomnia libidinosa », « paroniria salax », « profluvium seminis », « songe vénérien »…) a fait l’objet d’une importante attention médicale au cours de l’histoire, mais très peu explorée par l’historiographie. Concernant initialement tant les hommes que les femmes, les pollutions nocturnes ont progressivement été associées aux corps masculins et alternativement décrites comme pathologiques ou relevant de la physiologie normale. Pensées par les médecins et les patients comme un phénomène concernant tous les hommes sont devenues progressivement un marqueur biomédical de la puberté. L’histoire des controverses médicales, des pratiques cliniques et des représentations des pollutions nocturnes permet par conséquent d’analyser la façon dont les performances viriles et les préoccupations masculines ont été définies, contestées, renégociées à travers le temps.
 

Plusieurs axes ont été identifiées :
1) Comment et pourquoi les pollutions nocturnes ont été « masculinisées ».
2) Comment et pourquoi les pollutions nocturnes ont été associées différemment à la physiologie et la
pathologie.
3) De quelle manière les pollutions nocturnes investissent les différents champs de la santé : médecine,
sexologie, psychanalyse, psychiatrie…
4) Quand et comment la pollution nocturne devient un marquer biomédical de la puberté masculine.
5) De quelle manière la maitrise des pertes séminales devient un enjeu de masculinités hégémoniques et
subalternes.
6) Les représentations et les pratiques médicales autour de pollutions nocturnes dans la médecine non
occidentale (par exemple le DHAT).
7) Qu’en est-il des rêves érotiques des femmes ?
Les propositions de communication de 4000-6000 caractères espaces compris, doivent être accompagnés par une biographie d’une page max sont à envoyer à l’adresse
pollutions.nocturnes.recherche@gmail.com au plus tard le 29 janvier 2024.
Elles peuvent être rédigées en français, anglais, espagnol, portugais.
Une réponse sera donnée pour le 29 février 2024.

 

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Within the research project “Polluting nights: masculinity and medicine in Switzerland and France
(XVIII -XX centuries)” funded by the SNSF and the CMCSS of the University of Geneva, we organize
a workshop.
At the crossroads of the history of medicine, gender, sexuality and sleep, this workshop offers an
historical exploration of wet dreams between the 18th and 21st centuries. Referring to ejaculation during
sleep, nocturnal emission (also called “sex dream”, “nightfall”, “sleep orgasm”, “Exoneirosis”,
“gonorrhoea dormientium”, “paroniria salax”, or “profluvium seminis”) has received a great deal of
medical attention throughout history but has been little explored by historiography. Initially affecting
both men and women, nocturnal pollution was gradually associated with male bodies, and alternately
described as pathological or as part of normal physiology. Thought of by doctors and patients as a
phenomenon affecting all men, they gradually became a biomedical marker of puberty. The history of
medical controversies and clinical practices concerning nocturnal pollution therefore enables us to
analyze the way in which virile performance and masculine concerns have been defined, contested and
renegotiated over time.
Several axes have been identified:
1) How and why nocturnal emission has been "masculinized".
2) How and why nocturnal emission has been associated with both physiology and pathology in
different contexts.
3) How wet dream affects the various fields of health: medicine, sexology, psychoanalysis, psychiatry...
4) When and how nocturnal emission becomes a biomedical marker of male puberty.
5) How the control of seminal discharge becomes an issue of hegemonic and subaltern masculinities.
6) The representations and medical practices surrounding nocturnal emission in non-Western medicine
(e.g. DHAT).
7) What about women's wet dreams?
Proposals of 4000-6000 characters including spaces, must be accompanied by a biography of one
page max and should be sent to pollutions.nocturnes.recherche@gmail.com by January 29, 2024
at the latest.
They may be written in French, English, Spanish or Portuguese.
A reply will be given by February 29, 2024.

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