vendredi 24 avril 2020

Virus, épidémies et pandémies dans la littérature, le cinéma et les séries

Virus, épidémies et pandémies dans la littérature, le cinéma et les séries : imaginaire épidémique, modalités et enjeux

Appel à contributions 


S’il nous semble tout à fait légitime de parler d’une littérature pour ainsi dire « pandémique », c’est que depuis les années quatre-vingts du siècle écoulé, on assiste au surgissement d’une nouvelle vague de romans qui s’inscrivent dans le prolongement thématique de La Peste de Camus et du Hussard sur le toit de Giono, et qui mettent en scène des personnages aux prises avec des virus mortels et ravageurs.

L’apparition du sida constitue à notre sens l’un des principaux facteurs qui ont contribué à la prolifération de cette littérature « virale », et plus particulièrement, de la fiction sidéenne que Joseph Lévy et Alexis Nouss ont baptisée « la sida-fiction[1] » et dont le pionnier en France est incontestablement Dominique Fernandez, l’auteur de La Gloire du paria[2].

Au cours des deux dernières décennies du XXe siècle, des centaines de romans axés sur le thème du sida ont marqué le paysage littéraire américain, européen, voire mondial, et charrié de nouvelles représentations romanesques de la maladie, de la sexualité, de l’amour, de la mort, du bonheur, de la peur communautaire, du couple, des relations familiales, sociales et, plus globalement, interhumaines, de la solitude, du corps, du temps, de la vieillesse, de la séparation, de la modernité, etc. De nombreux auteurs, tels Jean-Pierre Boulé, Hervé Guibert, Guillaume Dustan et John Champagne, ont contribué également à endiguer ce que Paula Treichler avait nommé l’« épidémie de signification[3] » et à déconstruire les clichés et stéréotypes sexistes et homophobes qui ciblent la communauté séropositive : 

Tour à tour sous-estimée et hypermédiatisée, l’irruption du sida – mal à la fois honteux, « infâme » et pour ainsi dire très people – a mis à l’épreuve, jusqu’à les ébranler, tous les discours, de même qu’elle a réveillé les fantômes assoupis de pandémies anciennes et qu’elle a renforcé les catégorisations, les culpabilisations, les discriminations, en faisant de l’écriture littéraire « une forme de survie énonciative » et un espace de négociation d’un contre-discours identitaire et social aux accents variés[4].

Porte-paroles pour ainsi dire de ces millions de personnes séropositives dont la plupart taisent leurs souffrances et préfèrent partir en silence, les auteurs sidéens avaient réussi à faire entendre leurs voix et à médiatiser leur cause[5] à travers des textes dont le style et la richesse n’étaient pas sans susciter l’intérêt des critiques et des chercheurs, entre autres certains anthropologues, qui allaient explorer cette mine précieuse pour fonder ce qu’on nomme aujourd’hui l’« anthropologie romanesque » :

"si ce que nous recherchons, affirme François Laplantine dans son Anthropologie de la maladie, ce qui est du domaine de la fantasmatique, de l’imaginaire, de l’affect, des réactions et des interprétations du sujet dans ce qu’il a de plus apparemment irrationnel – et comment en faire abstraction dans une étude sociale de la maladie ? – alors l’anthropologie romanesque – qui est aussi tout éloignée de la littérature réaliste que du scientisme en sciences humaines – est une source d’information et de connaissance dont on ne voit vraiment pas pourquoi une authentique anthropologie scientifique devrait se priver[6]."

Sachant qu’au fil des vingt dernières années, les recherches scientifiques pour la découverte d’un vaccin contre le sida ont beaucoup évolué, que le regard porté sur les séropositifs a beaucoup changé grâce justement au militantisme des défenseurs de la cause sidéenne et que des dizaines de nouveaux romans sur cette épidémie ont vu le jour (le tout dernier est The Great Believers de Rebecca Makkai qui a été traduit par Caroline Bouet et qui figure parmi les romans finalistes du prix Pulitzer et du National Book Award), il serait intéressant de faire l’état des lieux des recherches critiques sur la sida-fiction, non seulement dans la perspective anthropologique mais aussi littéraire, sociologique, sémiotique et philosophique. Existe-t-il par exemple une poésie sidéenne ou une sida-poésie (comme la sida-fiction) ? Y a-t-il une littérature maghrébine (d’expression française) sidéenne ? Après environ quarante ans depuis l’apparition de l’épidémie, quel regard les auteurs contemporains qui abordent ce thème portent-ils sur les années sida et sur ce passé sombre marqué par le sceau de la mort ? Peut-on parler aussi d’une littérature sidéenne féministe ? Dans un récent ouvrage collectif, Florence Lhote et Nicolas Balutet ont emprunté les « trajectoires féministes[7] » pour mettre en lumière les rapports entre maladie et créations littéraires et artistiques féminines, et montrer que l’écriture peut constituer non seulement une forme de résistance féministe contre l’épidémie et la mort mais aussi un excellent outil thérapeutique (sur le plan psychologique).

Signalons d’autre part qu’avant le sida, des épidémies plutôt collectives comme la peste ou le choléra ont fait l’objet de plusieurs traitements littéraires, et ce depuis l’Antiquité. La liste des textes évoquant ces épidémies serait trop longue, mais on pourrait citer à titre d’exemples : l’Iliade d’Homère, Œdipe Roi de Sophocle, Les Géorgiques de Virgile, Le Décaméron de Boccace, « Les animaux malades de la peste » de La Fontaine, Journal de l’Année de la Peste de Daniel Defoe, Histoire de la colonne infâme d’Alessandro Manzoni , « Le Masque de la mort rouge » d’Edgar Allan Poe, La Mort à Venise de Thomas Mann, La Peste écarlate de Jack London, L’Amour au temps du choléra de Gabriel Garcia Marquez, Les Pestiférés de Marcel Pagnol, etc. Dans ces différentes œuvres, l’évocation de la peste ou du choléra se décline de différentes manières qu’il serait intéressant d’étudier et revêt de multiples fonctions : critique acerbe de la cour dans « Les animaux malades de la Peste » où l’on apprend que « les jugements vous rendront blanc ou noir » « selon que vous serez puissant ou misérable », mise en relief des vaines tentatives de l’homme pour fuir la mort dans « Le Masque de la mort rouge », dénonciation du nazisme et invitation à la résistance contre les forces du Mal dans La Peste, etc.

Dans le contexte plus récent, il existe d’autres épidémies collectives ainsi que des virus qui vont devenir rapidement les nouveaux ennemis invisibles de l’humanité mais en même temps les nouvelles vedettes médiatiques : Ebola, le virus de Marburg, la grippe aviaire, la grippe porcine, la méningite bactérienne, le SARS et actuellement le Coronavirus (ou le Covid-19), des virus qui n’avancent pas lentement et « également (...) à la marche d’un homme[8] » comme le dit Eugène Sue à propos du choléra dans Le Juif errant, mais qui se propagent et ravagent le monde entier en quelques jours à l’instar du feu qui dévore le chaume. Le corpus des œuvres pandémiques s’enrichit ainsi chaque année de dizaines de romans inspirés d’événements réels (Babel Epidemic, Ebola aux cents visages de Sybile Vardin) ou purement fictionnels et appartenant à divers genres littéraires tels que :

- la science-fiction : The Hot Zone, Crisis in the red zone de Richard Preston, la saga Fléau de Stephen King, De profundis d’Emmanuelle Pirote, Station Eleven d’Emily St. John Mande, Erectus de Xavier Müller,

- le polar scientifique ou médico-légal : Contagion, Virus, Invasion et Pandémie de Robin Cook,

- Le roman médico-biographique : Peste & choléra de Patrick Deville,

- le polar ésotérique : Inferno de Dan Brown,

- le roman d’espionnage : I Am Pilgrim de Terry Hayes,

- le roman médico-documentaire : Pandemia de Franck Thilliez,

- le roman historique : La Danse du cheval blême de Nicole Cheverney qui perpétue une tradition romanesque bien établie,

- la littérature de jeunesse : Wilder Girls de Rory Power.

Les épidémies vont également être portées à l’écran et l’on verra émerger, à partir des années quatre-vingt-dix, beaucoup de films et de séries (souvent dystopiques, post-apocalyptiques et travaillés par la collapsologie) mettant en scène des héros qui affrontent une épidémie, tentent de déjouer une attaque terroriste virale ou cherchent une échappatoire dans un monde chaotique ravagé par une pandémie universelle et envahi par les zombies. Un vrai cinéphile penserait ici à certains « classiques » hollywoodiens tels que : « Alerte ! » de Wolfgang Petersen (1995), « I Am Legend » de Francis Lawrence (2007), « Carrier » d’Alex et David Pastor (2010), « Contagion » de Steven Soderbergh (2011), « World War Z » de Marc Forster (2013) et la saga « Resident Evil » de Paul W. S. Anderson (2002-2016).

Par ailleurs, le spectacle des virus, des microbes ou des parasites extrêmement virulents qui infestent les corps des incubateurs pour les métamorphoser en mutants hématophages ou en monstres cannibales va devenir progressivement l’un des topoï récurrents dans un grand nombre de séries télévisées (The walking Dead,The Outbreak, Helix, V Wars, etc.) dont le succès s’explique, entre autres, par la combinaison ingénieuse entre science-fiction, thriller psychologique et horreur.

Interrogeant l’avenir de l’homme, sa phobie instinctive face à des dangers qui menacent son existence, exposant une nouvelle vision de la vie sociale, de la solitude tantôt choisie tantôt imposée, dévoilant les tensions et les peurs communautaires qui peuvent déboucher parfois sur la violence, la xénophobie, le lynchage des groupes minoritaires et la chasse aux boucs émissaires, ces productions littéraires, cinématographiques et sérielles du « pire » constituent des terrains extrêmement riches et fertiles que les critiques peuvent explorer selon de nombreuses approches et perspectives. En effet, celles-ci ne constituent-elles pas, dans une certaine mesure, des « mécanismes de défense », par lesquels l’homme tente de maîtriser tout ce qui semble échapper à sa maîtrise et à sa compréhension ? « Dire ou plutôt écrire la catastrophe [ne revient-il pas] à tenter de l’apprivoiser, de la réduire à un univers maîtrisable par l’homme, celui du langage, comme si le fait de mettre des mots concrets sur un événement extraordinaire était aussi une manière de le contrôler, de l’exorciser[9] ». 

Dans l’une de ses études sur l’imaginaire post-apocalyptique dans certaines séries américaines et anglo-américaines (The Strain, Chernobyl, The 100, Fortitude et The Expanse), Isabelle-Rachel Casta s’interroge de sa part : « Le schème de la contamination, de l’invasion, de la colonisation microbienne préludant à l’effondrement renvoie-t-il une fois de plus à la formule de Paul Valéry : “l’homme sait ce qu’il fait, mais ne sait pas ce que fait ce qu’il fait” ?[10] ».

Sur le plan de la réception, on peut s’interroger sur le secret de cette réussite « virale » des romans, des films et des séries épidémiques. Qu’est-ce qui fascine justement dans ce genre de productions ? La mort en groupe a-t-elle un autre sens que celui de la mort individuelle ? Est-elle plus supportable quand elle devient la chose la mieux partagée entre les hommes ?

D’un point de vue philosophique, les épidémies invitent à des réflexions sur la condition de l’homme, sur l’être et sa relation avec le Mal qui peut le frapper et l’anéantir à tout moment malgré le progrès qu’il a atteint dans le domaine scientifique et technologique. D’ailleurs, pour Michel Dupuis, les épidémies peuvent avoir parfois quelques avantages, puisqu’elles « nous rappell[ent] que, nous “esprits arrogants”’, pouvons aussi mourir “bêtement”, de la nature[11] ».

D’un point de vue pédagogique, les savoirs scientifiques renarrativisés dans les romans épidémiques et « viraux » ne sont-ils pas exploitables en classe dans le cadre d’actions préventives ou éducatives ?

On peut s’interroger aussi sur l’écart entre les savoirs « fictionnalisés » et les savoirs médicaux réels ? Si dans le cas de ce qu’on appelle la FASP ou « la fiction à substrat professionnel », cet écart est très infime voire inexistant (étant donné que les romanciers sont eux-mêmes des spécialistes, comme c’est le cas de Kathy Reichs ou Patricia Cornwell), il peut, en revanche, être très grand lorsque l’auteur n’est pas spécialiste ou virologue ou lorsqu’il est tout bonnement le témoin d’un drame.

On peut se demander, par ailleurs, si le récit peut se faire l’écho des interrogations douloureuses que les gens se posent à une époque donnée et s’il reflète les théories médicales les plus en vogue. Dans « Peste, texte et contagion : Le Journal de l’année de la peste (1722) de Daniel Defoe », Hélène Dachez montre comment le récit est traversé par des considérations médicales qui continuent à tarauder l’homme d’aujourd’hui :

La contagion, dans son sens médical, est au cœur du Journal. Elle est à l’origine de la plupart des questions que H. F. pose de façon lancinante : a-t-on plus de chance d’éviter la contagion en restant sur place ou en fuyant ? Est-il efficace, pour éviter que la maladie ne se répande, de fermer les maisons et d’empêcher leurs habitants, même sains, de sortir, dès qu’un cas de peste s’est déclaré dans un foyer ? Que deviennent les rapports entre les gens et quel aspect prend une ville en cas de contagion généralisée ? Est-il bon ou néfaste d’allumer dans les rues des feux censés purifier l’air des particules contagieuses qu’il contient ? Il est à noter qu’au 18e siècle, en l’absence de théorie dominante comme celle qui viendra expliquer, cent ans plus tard, le passage du bacille de la peste de la puce au rat et à l’homme, plusieurs théories concomitantes se disputent l’explication du processus de contagion. Les patients du 18e siècle pouvaient opter pour l’une ou l’autre, ou un amalgame d’explications qui peut sembler flou au lecteur du 21e siècle. Dans le cas de la peste – un terme désignant plusieurs épidémies mortelles et très contagieuses – ces théories sont d’autant plus tâtonnantes que ni le bacille de la peste ni le rôle de vecteur de la puce n’ont encore été identifiés. Insaisissable et difficile à comprendre, la peste devient omniprésente tout ensemble dans Londres et dans l’organisme de ses habitants, qu’elle pénètre à la faveur de passions déréglées.

C’est en faisant alterner le général et le particulier, et en sélectionnant des cas saisissants pour marquer l’esprit de son lecteur que Defoe retravaille dans son Journal l’idée avancée par les médecins de l’époque que les sentiments violents ou déplaisants disposent l’organisme à recevoir la peste. Le médecin Richard Mead explique, en insistant sur les émotions et sur leurs effets sur « le corps », envisagé comme une entité relativement abstraite, que la fermeture des maisons ne peut avoir qu’un effet délétère sur les organismes, car « la peur, le désespoir et l’abattement psychologique disposent le corps à recevoir la contagion et, une fois reçue, en renforce les effets[12].

S’agissant particulièrement de la littérature, il serait intéressant de réfléchir sur la mise en récit que les auteurs font de l’épidémie. L’évocation de la maladie se traduit-elle, par exemple, par une écriture du désastre, trouée, fragmentée, qui, seule, est susceptible de dire l’horreur à laquelle les gens sont confrontés ? Quelles modalités scripturales les auteurs privilégient-ils pour rendre compte d’une expérience à la fois individuelle et collective ? « Contaminé [par exemple] par la peste », le « texte [ne porte-t-il] pas dans son corps même les marques de la maladie[13] » ? La nature insaisissable de l’épidémie ne conduit-elle pas à « un texte [...], par endroits, aporétique » comme dans Le Journal de l’année de la peste où « le fait de ne pouvoir dire la peste, loin d’être un défaut du texte, est au contraire un trait caractéristique de sa narration, comme si les mots ne pouvaient rendre toute l’horreur de la maladie[14] » ? Plus généralement, pourrait-on définir une poétique des récits épidémiques qui, mettant en relief les traits esthétiques constants dans plusieurs textes, permet de les constituer en un genre à part ? 

On voit que les pistes de réflexion qu’ouvre la littérature épidémique sont très nombreuses et, outre les points déjà soulevés, les principaux axes et interrogations que cet ouvrage aspire à appréhender peuvent être formulés comme suit :

- Nouvelles représentations du VIH dans la sida-fiction.

- Sida et militantisme féminin.

- Qu’est-ce qui caractérise l’imaginaire viral ou pandémique ?

- Quelles approches sont les plus à même de mettre en lumière le discours socio-culturel que renferment ces œuvres ?

- Comment s’organise la narration dans ce genre de textes ?

- Comment certains genres vont se saisir de cette nouvelle thématique épidémique et virale ? 

- Comment le viral impacte-t-il l’humain, le social et le temporel d’un point de vue anthropologique et philosophique ?

- Quelles représentations de la postmodernité et de la technicité ce genre de productions véhicule-t-il ?

- Science et conscience, éthique et politique.

- Vulgarisation du savoir médical dans les romans épidémiques.

- Réseaux sociaux et psychose collective.

- Épidémies « de signification » et théories complotistes.

- Le fantôme de la guerre biologique et les nouvelles lectures politico-stratégiques.

- Épidémies et crise économique.

- Comment la mort et la vie sont-elles représentées dans la poétique virale ou épidémique ? 

Comme le montrent les axes proposés, la perspective de cet ouvrage se veut transversale et pluridisciplinaire.

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Les résumés, d’environ 400 mots, accompagnés d’une brève notice bio-bibliographique, sont à envoyer d’ici le 30 octobre 2020 aux adresses : epidemiesbook@yahoo.com // kamel_fekih@yahoo.fr // moez_lahmedi@yahoo.com

Les avis du comité scientifique seront transmis aux participants vers mi-janvier 2021.



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Comité scientifique :

- Michèle Aquien, (Université Paris-Est Créteil, France)

- Nicolas Balutet, (Université Polytechnique Hauts-de-France, Valenciennes, France).

- Gilles Bibeau, (Université de Montréal, Canada)

- Isabelle-Rachel Casta, (Université d’Artois, France)

- Nicole Décuré, (Université Toulouse III, France)

- Abdessamad Dialmy, (Université de Fez / Rabat, Maroc).

- Lise Gauvin, (Université de Montréal, Canada).

- Judith Hayem, (Université de Lille, France)

- Alexis Nouss, (Université d’Aix-Marseille, France).

- Jean-Marie Roulin, (Université Jean Monnet, Saint-Etienne, France).



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Directeurs de l’ouvrage : Moez Lahmédi (Université de Monastir), Kamel Feki (Université de Sfax).

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Bibliographie sélective : 

- Adam Véronique et Revol-Marzouk Lise (dir.), (2013), La Contamination. Lieux symboliques et espaces imaginaires, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres ».

- Badin Alessandro, Genetti Stefano, Libasci Fabio et Roulin Jean-Marie, (2016), Littérature et sida, alors et encore, Leiden ; Boston, Brill ; Rodopi, coll. « CRIN. Cahiers de recherches des Instituts néerlandais de langue et littérature françaises ».

- Balutet Nicolas (dir.), (2010), Écrire le sida, Lyon, Jacques André Éditeur, coll. « Collection Thériaka, remèdes & rationalités ».

- Berrebbi Alain (dir.), (2001), Le sida au féminin, Rueil-Malmaison, Doin.

- Bozetto Roger, (2007), La Science-fiction, Paris, Armand Colin.

- NatachaVas-Deyres et Guillaud Lauric (dir.), (2011), L’Imaginaire du temps dans le fantastique et la science-fiction, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Eidôlon ».

- Chartrain Cécile, Douris Vincent, Girard Gabriel, Marsicano Elise et Noseda Veronica, (2013), « VIH/sida : anciennes approches, nouveaux regards », Genre, sexualité & société [En ligne], 9 | Printemps 2013, mis en ligne le 01 juin 2013,URL : ˂http://journals.openedition.org/gss/2891 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gss.2891˃.

- Casta Isabelle-Rachel, (2020), « “YU GONPLEI STE ODON” (ton combat est terminé) : Expanse, The Strain, The 100 : Pourrissement et /ou raréfaction ? » (en cours de publication), in Les Eaux Vives, la revue de l’AICL, Daniel Leuwers et Hani Daniel (dir.), Tours. 

- Coste Joël, (2007), Représentations et comportements en temps d'épidémie dans la littérature imprimée de peste (1490-1725). Contribution à l'histoire culturelle de la peste en France à l'époque moderne, Paris, Honoré Champion, coll. « Sciences, techniques et civilisations du Moyen âge à l'aube des Lumières ».

- Danou Gérard, (1994), Le corps souffrant. Littérature et médecine, Seyssel, Champ Vallon, coll. « L’Or d’Atlante ».

- Engélibert Jean-Paul, (2019), Fabuler la fin du monde. La puissance critique des fictions d'apocalypse, Paris, La Découverte, coll. « L’horizon des possibles ».

- Gualde Norbert, (2016), Les épidémies racontées par la littérature, Paris, L’Harmattan, coll. « Acteurs de la Science ».

- Jaccomard Hélène, (2004), Lire le Sida. Témoignages au féminin, Bern, Peter Lang.

- Jaccomard Hélène, Winn Phillip, Volet Jean-Marie, (2002), « La littérature du sida : Genèse d'un corpus », The French Review, vol. 75, n° 3, février.

- Epelboin Alain, (2009), « L’anthropologue dans la réponse aux épidémies : science, savoir-faire ou placebo ? », Bulletin Amades [En ligne], 78 | 2009, mis en ligne le 01 septembre 2010, URL : ˂http://journals.openedition.org/amades/1060˃.

- Moumen-Marcoux Radhia, (1993), Migrants et perception du Sida. “Le maître des infidèles”, Paris, L’Harmattan, coll. « Santé, sociétés et cultures ».

- Laplantine François, (1986), Anthropologie de la maladie. Étude ethnologique des systèmes de représentations étiologiques et thérapeutiques dans la société occidentale contemporaine, Paris, Payot,

- Lhote Florence et Nicolas Balutet (dir.) (2019), SIDA. Une écriture au féminin, Paris, Sipayat.

- Pastore Judith Laurence (1993), Confronting AIDS Through Literature : The Responsibilities of Representation, University of Illinois Press.

- Satelou Khani Sohrab, (2001), La littérature et la maladie : le sida à travers l'écriture romanesque d’Hervé Guibert, Thèse de doctorat, sous la direction de Claude Filteau, Limoges, Université de Limoges.

- Sontag Susan, (1993), La Maladie comme métaphore. Le Sida et ses métaphores, (La Maladie comme métaphore, trad. de l’anglais par Marie-France de Paloméra et Le Sida et ses métaphores, trad. de l’anglais par Brice Matthieussent), Paris, Christian Bourgeois, coll. « Choix essais ».

- Spoiden Stéphane, (2001), La littérature et le SIDA. Archéologie des représentations d’une maladie, Toulouse, Presses Universitaire du Mirail, coll. « Cribles : essais de littérature ».

- Treichler Paula, (1987), « Le sida, l’homophobie et le discours biomédical : une épidémie de signification » [« AIDS, homophobia and biomedical discourse : An epidemic of signification »], traduction de Arnaud Lerch avec la collaboration de Vincent Douris, Genre, sexualité & société [En ligne], 9 | Printemps 2013, mis en ligne le 01 juin 2013, URL : ˂http://journals.openedition.org/gss/2850 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gss.2850˃.





[1] Cf. Joseph Lévy et Alexis Nouss, Sida-fiction. Essai d’anthropologie romanesque, préf. de François Laplantine, Lyon, Presses universitaires de Lyon, coll. « CREA », 1994.

[2] Dominique Fernandez, La Gloire du paria, Paris, Grasset, 1987.

[3] Paula Treichler, « Le sida, l’homophobie et le discours biomédical : une épidémie de signification » [« AIDS, homophobia and biomedical discourse : An epidemic of signification »], traduction de Arnaud Lerch avec la collaboration de Vincent Douris, Genre, sexualité & société [En ligne], 9 | Printemps 2013, mis en ligne le 01 juin 2013, URL : ˂http://journals.openedition.org/gss/2850 ; DOI : https://doi.org/10.4000/gss.2850˃.

[4] Alessandro Badin, Stefano Genetti, Fabio Libasci et Jean-Marie Roulin, Littérature et sida, alors et encore, Leidon ; Boston, Brill ; Rodopi, coll. « CRIN. Cahiers de recherches des Instituts néerlandais de langue et littérature françaises », 2016, p. 4.

[5] Dans son ouvrage Facing It : AIDS Diaries and the Death of the Author (Ann Arbor, University of Michigan Press, 1998, p. 1), Ross Chambers affirme qu’« écrire de la critique en pleine épidémie peut donner l’impression désagréable de continuer à faire son tricot pendant que la maison brûle [...] dans une épidémie, la rhétorique aussi joue un rôle qui n’est pas négligeable [...] quand il n’est pas possible de lutter contre une maladie, sauver des vies ou échapper à la douleur, il est tout de même important de témoigner de cette impossibilité », traduit par Hélène Jaccomard (Lire le Sida, témoignages au féminin, Bern, Peter Lang, 2004, p. 57).

[6] François Laplantine, Anthropologie de la maladie. Étude ethnologique des systèmes de représentations étiologiques et thérapeutiques dans la société occidentale contemporaine, Paris, Payot, 1986, p. 33.

[7] Cf. Florence Lhote et Nicolas Balutet, SIDA. Une écriture au féminin, Paris, Sidayat, coll. « Sciences humaines », 2019.

[8] Eugène Sue, Le Juif errant, Paris, Paulin, Libraire-Éditeur, 1845, p. 155.

[9] Maria Susana Séguin, « Au commencement, le déluge », in Anne-Marie Mercier-Faivre et Chantal Thomas (dir.), L’Invention de la catastrophe au XVIIIe siècle. Du châtiment divin au désastre naturel, Genève, Droz, coll. « Bibliothèque des Lumières », 2008, p. 50.

[10] Isabelle-Rachel Casta, « “YU GONPLEI STE ODON” (ton combat est terminé) : Expanse, The Strain, The 100 : Pourrissement et /ou raréfaction ? » (en cours de publication), in Les Eaux Vives, la revue de l’AICL, Daniel Leuwers et Hani Daniel (dir.), Tours, 2020. Nous remercions vivement Madame Isabelle-Rachel Casta de nous avoir communiqué son article qui traite l’un des aspects importants de notre culture contemporaine, à savoir les séries télévisées sur les épidémies. 

[11] Michel Dupuis, « Coronavirus : le regard du philosophe », Disponible sur : ˂https://uclouvain.be/fr/decouvrir/coronavirus%E2%80%AF-le-regard-duphilosophe.html˃.

[12] Hélène Dachez, « Peste, texte et contagion : Le Journal de l’année de peste (1722) de Daniel Defoe », in Dix-huitième siècle, vol. 47, n° 1, Disponible sur : ˂https://www.cairn.info/revue-dix-huitieme-siecle-2015-1-page-311.htm˃.

[13] Ibid.

[14] Ibid.

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