Intus et in cute. L'autopsie: du regard au savoir
Colloque
26 avril et 27 avril 2018
Pavillon Leacock salle 232
Colloque
26 avril et 27 avril 2018
Pavillon Leacock salle 232
855, rue Sherbrooke Ouest, Montréal, QC, H3A 2T7, CA
Dans un esprit transdisciplinaire, les chercheurs sont invités à réfléchir à l’idée d’autopsie. La notion d’autopsie (du grec autopsia, de autos et opsis : voir par soi-même) est un terme qui remonte au moins à Dioscoride (De materia medica) chez qui il désigne l’observation directe, mais dont la forme autoptes se trouve déjà chez Hérodote pour parler du témoin oculaire. Elle a connu au fil du temps des emplois divers en histoire, en religion, en médecine et en philosophie des sciences, une diffusion au cours de laquelle elle a pris des sens dérivés, mais distincts et spécifiques, dont le plus connu est désormais le seul courant, celui de l’examen médical des cadavres, qui n’est pourtant attesté par les lexicographes de l’Académie française qu’au XIXe siècle. Les textes et les auteurs qui l’emploient s’inscrivent dans des disciplines dont l’évolution, séparée depuis le XIXe siècle, a longtemps été conjointe, permettant des migrations conceptuelles qui seraient difficilement concevables aujourd’hui. Les communications porteront sur quatre domaines de la tradition écrite qui s’échelonnent de l’antiquité à la modernité : l’historiographie; la religion; les textes anatomiques et médicaux; le roman et la critique littéraire.
Une exposition bilingue matérielle et virtuelle, qui tirera profit de la richesse des collections de l’Université McGill (Division des livres rares et des collections spécialisées, Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine), accompagnera ce colloque. Elle mettra en valeur un éventail d’ouvrages et d’artefacts qui éclairent la notion d’autopsie et son caractère interdisciplinaire.
PROGRAMME
Jeudi 26 avril: 9 h - 17 h 30 – Histoire et littérature
Marie-Pierre Krück : Mot d’introduction
Marc Angenot (McGill) : Esquisse historique de la rhétorique du témoignage
Pascal Bastien (UQAM/GRHS) : Compter les morts, penser la Révolution. L’émeute Réveillon (27-28 avril 1789) et l’invention de la première révolte populaire de la Révolution
Frédéric Charbonneau (McGill) : L’autopsie frappée d’incertitude ou la myopie du témoin
Déjeuner : 12 h 30 - 14 h
Isabelle Daunais (McGill) : L’autopsie et le temps de l’après dans le roman du XIXe siècle
Alexandre Wenger (U. de Genève) : Autopsie romanesque au XVIIIe siècle
Véronique Cnockaert (UQAM/Figura) : Représentation anatomique de la foi. Lourdes d’Émile Zola
Vendredi 27 avril : 9 h - 17 h 30 – Science et foi
Michel Delon (Paris-Sorbonne) : Éloge de la vivisection humaine : Diderot et Sade
Rafael Mandressi (CNRS-Centre Alexandre Koyré) : L’autopsie comme topique de l’expérience dans la littérature savante des XVIe et XVIIe siècles
Claire Crignon (Paris-Sorbonne) : Autopsie et collections anatomiques : le cas Dupuytren
Déjeuner : 12 h 30 - 14 h
Jean-Marc Narbonne (U. Laval) : « Seul celui qui a vu sait de quoi je parle » : le savoir par l’« autopsie » dans la mystique de Plotin
Hélène Cazes (U. Victoria) : Ceux qui voulurent voir pour savoir : l’imaginaire scientifique de l’expérience et l’épistémologie évangélique au XVIe siècle (Berengario, Vésale, Estienne)
François Hartog (EHESS) : Voir et croire
*
Vernissage d’exposition : 18 h, sur place
Remerciements et vin d’honneur
Contact: Marie-Pierre Krück
Courriel: mpkruck@maisonneuve.qc.ca
Dans un esprit transdisciplinaire, les chercheurs sont invités à réfléchir à l’idée d’autopsie. La notion d’autopsie (du grec autopsia, de autos et opsis : voir par soi-même) est un terme qui remonte au moins à Dioscoride (De materia medica) chez qui il désigne l’observation directe, mais dont la forme autoptes se trouve déjà chez Hérodote pour parler du témoin oculaire. Elle a connu au fil du temps des emplois divers en histoire, en religion, en médecine et en philosophie des sciences, une diffusion au cours de laquelle elle a pris des sens dérivés, mais distincts et spécifiques, dont le plus connu est désormais le seul courant, celui de l’examen médical des cadavres, qui n’est pourtant attesté par les lexicographes de l’Académie française qu’au XIXe siècle. Les textes et les auteurs qui l’emploient s’inscrivent dans des disciplines dont l’évolution, séparée depuis le XIXe siècle, a longtemps été conjointe, permettant des migrations conceptuelles qui seraient difficilement concevables aujourd’hui. Les communications porteront sur quatre domaines de la tradition écrite qui s’échelonnent de l’antiquité à la modernité : l’historiographie; la religion; les textes anatomiques et médicaux; le roman et la critique littéraire.
Une exposition bilingue matérielle et virtuelle, qui tirera profit de la richesse des collections de l’Université McGill (Division des livres rares et des collections spécialisées, Bibliothèque Osler d’histoire de la médecine), accompagnera ce colloque. Elle mettra en valeur un éventail d’ouvrages et d’artefacts qui éclairent la notion d’autopsie et son caractère interdisciplinaire.
PROGRAMME
Jeudi 26 avril: 9 h - 17 h 30 – Histoire et littérature
Marie-Pierre Krück : Mot d’introduction
Marc Angenot (McGill) : Esquisse historique de la rhétorique du témoignage
Pascal Bastien (UQAM/GRHS) : Compter les morts, penser la Révolution. L’émeute Réveillon (27-28 avril 1789) et l’invention de la première révolte populaire de la Révolution
Frédéric Charbonneau (McGill) : L’autopsie frappée d’incertitude ou la myopie du témoin
Déjeuner : 12 h 30 - 14 h
Isabelle Daunais (McGill) : L’autopsie et le temps de l’après dans le roman du XIXe siècle
Alexandre Wenger (U. de Genève) : Autopsie romanesque au XVIIIe siècle
Véronique Cnockaert (UQAM/Figura) : Représentation anatomique de la foi. Lourdes d’Émile Zola
Vendredi 27 avril : 9 h - 17 h 30 – Science et foi
Michel Delon (Paris-Sorbonne) : Éloge de la vivisection humaine : Diderot et Sade
Rafael Mandressi (CNRS-Centre Alexandre Koyré) : L’autopsie comme topique de l’expérience dans la littérature savante des XVIe et XVIIe siècles
Claire Crignon (Paris-Sorbonne) : Autopsie et collections anatomiques : le cas Dupuytren
Déjeuner : 12 h 30 - 14 h
Jean-Marc Narbonne (U. Laval) : « Seul celui qui a vu sait de quoi je parle » : le savoir par l’« autopsie » dans la mystique de Plotin
Hélène Cazes (U. Victoria) : Ceux qui voulurent voir pour savoir : l’imaginaire scientifique de l’expérience et l’épistémologie évangélique au XVIe siècle (Berengario, Vésale, Estienne)
François Hartog (EHESS) : Voir et croire
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Vernissage d’exposition : 18 h, sur place
Remerciements et vin d’honneur
Contact: Marie-Pierre Krück
Courriel: mpkruck@maisonneuve.qc.ca
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