Paroles folles dans la psychiatrie du XIXe siècle et du début du XXe siècle: histoire et épistémologie
Soutenance de thèse de doctorat de Camille Jaccard
Soutenance de thèse de doctorat de Camille Jaccard
Réalisée en cotutelle à
l’Université de Lausanne et à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la
direction de Vincent Barras et de Jean-François Braunstein.
Elle se tiendra
le jeudi 8 février 2018 à 17h15 à l’Université
de Lausanne dans l’auditoire 2024 du bâtiment Anthropole,
devant un jury composé de:
- Vincent Barras, professeur, Université de Lausanne
- Jean-François Braunstein, professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
- Mireille Berton, maître d’enseignement et de recherche, Université de Lausanne
- Pierre-Henri Castel, directeur de recherche, EHESS-CNRS
- Wolf Feuerhahn, chargé de recherche de 1re classe, Centre Koyré, CNRS
- Juan Rigoli, professeur, Université de Genève
La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes
chaleureusement conviés.
Résumé:
Cette
thèse mène une réflexion historique et épistémologique sur la façon dont
les altérations de la parole ont été étudiées en santé mentale. Retraçant
les étapes de l’attention accordée aux paroles des patients dans l’aliénisme
de la première moitié du XIXe siècle jusque dans la clinique
psychiatrique du début du XXe siècle, elle tente de comprendre avec
quelles motivations et dans quels buts les médecins ont observé ces
phénomènes. L’analyse précise la manière dont certaines modifications de la
parole sont devenues fondamentales pour le diagnostic des maladies mentales et
indique la place que les spécialistes leur ont attribuée dans leur
sémiologie de la folie.
L’interrogation
porte ainsi sur les ressources pratiques et théoriques avec lesquelles les
professionnels ont observé et analysé ces troubles du langage. Les méthodes
et les procédures mises en place pour récolter les paroles des patients et
les outils conceptuels permettant de les appréhender sont ainsi examinés.
L’enquête fait en outre ressortir les partages disciplinaires qui s’opèrent
à cette époque dans le champ des sciences médico-psychologiques, en tenant
compte de la façon dont les auteurs nomment, définissent et classent ces
désordres langagiers, tout en soulignant les liens explicites ou implicites
qu’ils établissent avec des domaines ne relevant pas directement de la
médecine, tels que la philosophie, l’anthropologie, la psychologie et la
linguistique.
Pour
accéder au bâtiment Anthropole sur le site de Dorigny, quartier Chamberonne:
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