Panel des 4e journées suisses d'histoire
Vendredi, 10. juin
11:15 jusqu'à 12:45 heures
Université de Lausane
Salle 2056
Lieu-carrefour au sens de Pierre Nora (Lieux de mémoire, 1984: VII), la santé publique, qui a pour but le rétablissement et la promotion de la santé, est traversée par de multiples dimensions. L’historiographie des trente dernières années la présente comme un lieu d’interventions dynamique, impliquant des institutions (organisations gouvernementales et non gouvernementales locales, nationales et internationales, groupes communautaires, etc.) et des individus (personnel médical et paramédical, professionnel.le.s du travail social, etc.). Soucieuse de «démocratiser» la médecine, la santé publique est souvent considérée comme une opportunité d’émancipation, d’arrachement des communautés aux déterminismes biologiques et aux conditions de vie difficile; elle est aussi parfois perçue comme un outil de contrôle social – et sanitaire – des populations (voir R. Massé, Ethique et santé publique, 2003).
Ainsi, selon qu’elles émanent de milieux politiques (Etats, municipalités), économiques (industries pharmaceutiques, publicistes), scientifiques (universités, institutions de recherche) ou des patient.e.s (associations de patient.e.s), les interventions de la santé publique varient de l’élaboration de normes (informations sanitaires, prescriptions ou proscriptions) à des stratégies d’allégement, voire de contournement de ces normes. Les rapports entre ces protagonistes sont donc marqués par des relations de pouvoirs entendues comme des relations d’influence, qui nourrissent des réseaux et des groupes d’intérêt développés, reproduits ou recomposés au fil du temps.
Ce panel invite à analyser les relations de pouvoir entre différents acteurs et actrices de la santé publique au sens le plus large, incluant le corps médical et paramédical, le public – malade ou sain – et les milieux économiques et sociaux. L’approche diachronique permet de questionner le cheminement et les partenariats de la santé publique dans sa conquête de l’ascendant qu’elle manifeste désormais au sein de la société. L’analyse des processus de prise de décisions et de leurs finalités constitue des sources d’interrogation d’autant plus intéressantes, qu’elles sont susceptibles d’intégrer le rapport au genre et aux catégories sociales et professionnelles des intervenant.e.s. De même, les moyens employés par la santé publique pour atteindre ses objectifs posent-ils la question de pouvoirs potentiels.
Afin de réfléchir sur les relations de pouvoir(s) au sein de la santé publique, ce panel se propose de réunir des chercheuses et chercheurs intéress.é.s par les sciences humaines et sociales de la médecine et de la santé publique, ainsi que des professionnel.le.s de la santé orienté.e.s vers une perspective diachronique de leur champ d’activité. La richesse de la thématique permet aussi de mieux comprendre les enjeux complexes de la santé publique.
Lieu-carrefour au sens de Pierre Nora (Lieux de mémoire, 1984: VII), la santé publique, qui a pour but le rétablissement et la promotion de la santé, est traversée par de multiples dimensions. L’historiographie des trente dernières années la présente comme un lieu d’interventions dynamique, impliquant des institutions (organisations gouvernementales et non gouvernementales locales, nationales et internationales, groupes communautaires, etc.) et des individus (personnel médical et paramédical, professionnel.le.s du travail social, etc.). Soucieuse de «démocratiser» la médecine, la santé publique est souvent considérée comme une opportunité d’émancipation, d’arrachement des communautés aux déterminismes biologiques et aux conditions de vie difficile; elle est aussi parfois perçue comme un outil de contrôle social – et sanitaire – des populations (voir R. Massé, Ethique et santé publique, 2003).
Ainsi, selon qu’elles émanent de milieux politiques (Etats, municipalités), économiques (industries pharmaceutiques, publicistes), scientifiques (universités, institutions de recherche) ou des patient.e.s (associations de patient.e.s), les interventions de la santé publique varient de l’élaboration de normes (informations sanitaires, prescriptions ou proscriptions) à des stratégies d’allégement, voire de contournement de ces normes. Les rapports entre ces protagonistes sont donc marqués par des relations de pouvoirs entendues comme des relations d’influence, qui nourrissent des réseaux et des groupes d’intérêt développés, reproduits ou recomposés au fil du temps.
Ce panel invite à analyser les relations de pouvoir entre différents acteurs et actrices de la santé publique au sens le plus large, incluant le corps médical et paramédical, le public – malade ou sain – et les milieux économiques et sociaux. L’approche diachronique permet de questionner le cheminement et les partenariats de la santé publique dans sa conquête de l’ascendant qu’elle manifeste désormais au sein de la société. L’analyse des processus de prise de décisions et de leurs finalités constitue des sources d’interrogation d’autant plus intéressantes, qu’elles sont susceptibles d’intégrer le rapport au genre et aux catégories sociales et professionnelles des intervenant.e.s. De même, les moyens employés par la santé publique pour atteindre ses objectifs posent-ils la question de pouvoirs potentiels.
Afin de réfléchir sur les relations de pouvoir(s) au sein de la santé publique, ce panel se propose de réunir des chercheuses et chercheurs intéress.é.s par les sciences humaines et sociales de la médecine et de la santé publique, ainsi que des professionnel.le.s de la santé orienté.e.s vers une perspective diachronique de leur champ d’activité. La richesse de la thématique permet aussi de mieux comprendre les enjeux complexes de la santé publique.
Interventions
"Psychose des Bakterienkrieges". Die Debatte über eine biologische Kriegsführung in der Schweiz während des Kalten Krieges
La santé publique en Valais, un lent processus d’appropriation étatique
La Commission scientifique de l’Association suisse des fabricants de cigarettes ou l’influence de l’industrie du tabac sur la science et la santé publique (1962-1997)
"Psychose des Bakterienkrieges". Die Debatte über eine biologische Kriegsführung in der Schweiz während des Kalten Krieges
La santé publique en Valais, un lent processus d’appropriation étatique
La Commission scientifique de l’Association suisse des fabricants de cigarettes ou l’influence de l’industrie du tabac sur la science et la santé publique (1962-1997)
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