mercredi 30 septembre 2015

Correspondance de Bretonneau.

Bretonneau. Correspondance d'un médecin


Marie Boissière



t. 1 – De la formation à la pratique (1795-1819)
préface de Christine Nougaret

t. 2 – Une carrière entre observations, interrogations et réflexions (1820-1840)

t. 3 – La retraite (1841-1862)


Médecin, inventeur, dessinateur, horticulteur, le docteur Bretonneau (1778-1862) est certes devenu célèbre en identifiant la diphtérie et la fièvre typhoïde, et en défendant avec ferveur les doctrines de contagion et de spécificité, mais sa correspondance dépasse largement le cadre strict de l’histoire de la médecine. Elle touche en effet à l’histoire dans tous ses aspects et révèle un arrière-plan politique, social, et culturel, tout en laissant, grâce à la personnalité originale de Pierre-Fidèle Bretonneau, une large place à des sujets techniques ou botaniques. Elle témoigne en outre du tournant médical du XIXe siècle dont Bretonneau a été l’un des acteurs et elle permet de saisir le cheminement de la pensée d’un médecin-chercheur de cette époque. Elle est enfin une clé majeure pour comprendre comment un médecin de province, ayant peu écrit et très peu publié, a pu se construire une telle renommée.


1. La correspondance rassemblée dans ce premier tome (1795-1819) dépeint un jeune Bretonneau à l’esprit curieux et ouvert à toutes les possibilités qu’offre la science, donnant libre cours à son imagination (d’où sortent tubes capillaires, allumettes, thermomètres, etc.), avant de devenir le médecin-chef de l’hôpital de Tours. Ce premier tome comporte également une présentation et une analyse de l’ensemble de la correspondance, ainsi qu’une réflexion historiographique suivie d’une étude biographique.

2. Ce second tome (1820-1840) constitue la partie la plus médicale de la correspondance. Au cours de ces années naît et grandit l’école de Tours, formée par de jeunes étudiants que Bretonneau envoie se perfectionner et faire carrière à Paris. Un dialogue régulier se tisse entre le maître et ses disciples qui, Alfred Velpeau et Armand Trousseau en tête, n’auront de cesse de soutenir les idées médicales de Bretonneau. Le Traité de la Diphthérite est notamment né de cette période de constantes observations, interrogations et réflexions.

3. La dernière partie de la correspondance de Bretonneau (1841-1862) témoigne des sujets variés auxquels le médecin de Tours s’est intéressé durant sa longue retraite en son domaine de Palluau. Les réflexions médicales se poursuivent mais s’y mêlent également des entretiens horticoles avec Trousseau, la création de l’école de médecine de Tours, ainsi que des témoignages d’affection ou de respect de personnalités du XIXe siècle qui ne manquent pas d’apporter une coloration politique à la correspondance de Bretonneau.

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