mercredi 29 avril 2015

Les sports féminins à Montréal

Mises au jeu. Les sports féminins à Montréal, 1919-1961


Élise Detellier


Les Éditions du remue-ménage
ISBN 978-2-89091-519-0 •
6 X 9 po • 350 pages • 34,95$





Ce livre lève le voile sur l’histoire des sports féminins à Montréal, des années 1920 aux années 1960. Il montre de quelle manière les rapports de genres ont influencé les sports pratiqués par les femmes, à l’instar de leur appartenance linguistique ou de classe. En plus d’analyser les discours des médecins, des professeur-e-s d’éducation physique, des clercs de l’Église catholique et des sportives, Élise Detellier documente les pratiques féminines dans deux établissements sportifs montréalais, soit la Palestre nationale et le Young Women Christian Association (YMCA), et met de l’avant deux figures marquantes, Myrtle Cook et Cécile Grenier. À Montréal vers la fin du 19e siècle, ce sont surtout les femmes anglo-protestantes et bourgeoises qui ont le privilège de pratiquer un sport, tel que la bicyclette. Il faut attendre 1919 et l’ouverture de la Palestre nationale à Montréal pour que les Canadiennes françaises deviennent nombreuses à adopter le sport. Et encore, c’est seulement après les années 1940 et 1950 qu’elles s’investissent plus massivement dans la compétition. C’est un euphémisme de dire que les valeurs défendues par l’Église catholique au sujet des femmes et de leur rôle d’épouse et de mère ont fait obstacle à leur participation aux sports. Les risques qu’encouraient les sportives étaient multiples: attiser les passions de la chair, nuire à sa vertu, se retrouver avec un corps masculin, trop s’éloigner du foyer, etc. Si traditionnellement le sport est l’un des lieux par excellence où se définit l’identité masculine, il va de soi que l’arrivée des femmes en ce domaine ne s’est pas fait sans heurts.


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