Frédéric Charbonneau (dir.)
Oxford University Studies in the Enlightenment
2015:03
ISBN 978-0-7294-1161-5,
xiv, 248 pages, 3 illustrations, £60.00
Après avoir donné prise à des considérations équivoques, l’idée du progrès gagne son entière légitimité au XIXe siècle. Comment la transition s’est-elle faite? A en chercher les facteurs sous l’Ancien Régime, on se rend compte que les écrits sur la modernité scientifique sont rarement mis en évidence et la structure même de leur contenu peu étudiée. Sous la direction de Frédéric Charbonneau, des historiens de la littérature, de la philosophie et de la médecine analysent la construction d’un discours du progrès.
A l’époque des Lumières, il s’est constitué dans l’imaginaire collectif un panthéon regroupant non plus des dieux mais des hommes: Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Harvey, Descartes, Newton… Erigés en véritables icônes par l’historiographie médicale et scientifique, ces héros deviennent non pas l’objet des récits sur le progrès mais le prétexte de ceux-ci. Les collaborateurs de ce volume se sont penchés sur ces textes qui reflètent toute l’ambiguïté ressentie à l’égard de la science moderne au XVIIIe siècle: quand des narrations ensevelissent des savants après les avoir portés au pinacle tel Buffon ou Bordeu, d’autres mêlent simultanément éloges et critiques comme dans le cas de Vésale.
L’étude de ces textes qui transforment certains acteurs en emblèmes porte un éclairage inédit sur l’historiographie et offre une nouvelle façon de penser l’histoire des sciences et de la médecine.
A l’époque des Lumières, il s’est constitué dans l’imaginaire collectif un panthéon regroupant non plus des dieux mais des hommes: Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Harvey, Descartes, Newton… Erigés en véritables icônes par l’historiographie médicale et scientifique, ces héros deviennent non pas l’objet des récits sur le progrès mais le prétexte de ceux-ci. Les collaborateurs de ce volume se sont penchés sur ces textes qui reflètent toute l’ambiguïté ressentie à l’égard de la science moderne au XVIIIe siècle: quand des narrations ensevelissent des savants après les avoir portés au pinacle tel Buffon ou Bordeu, d’autres mêlent simultanément éloges et critiques comme dans le cas de Vésale.
L’étude de ces textes qui transforment certains acteurs en emblèmes porte un éclairage inédit sur l’historiographie et offre une nouvelle façon de penser l’histoire des sciences et de la médecine.
Frédéric Charbonneau, Introduction
Hélène Cazes, Réédition et retour au progrès: les Œuvres d’André Vésale (Leyde, Boerhaave et Albinus, 1725), acte de naissance et de renaissance de l’anatomie
Claire Crignon, William Harvey: nouveau Démocrite? Les récits de la découverte de la circulation sanguine au XVIIe siècle
Frédéric Tinguely, Une épistémologie libertine de la découverte: la chance en progrès chez Cyrano de Bergerac
Josiane Boulad-Ayoub, La figure de Descartes au XVIIIe siècle
Joël Castonguay-Bélanger, Une icône en procès: à propos de quelques résistances tardives à Newton
Frédéric Charbonneau, L’apothéose médicale, de Fontenelle à Vicq d’Azyr
Catriona Seth, Esculape-Tronchin: le médecin à la mode
Swann Paradis, Buffon et les descriptions animalières: réhabiliter une icône du progrès?
Alexandre Wenger, Théophile de Bordeu (1722-1776): histoire et fiction du grand homme
Résumés
Bibliographie
Index
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire