L'invention de l'hystérie au temps des Lumières (1670-1820)
Sabine Arnaud
EHESS Editions
Coll. : En temps & lieux
Janvier 2014
ISBN : 978-2-7132-2419-5
L’invention de l'hystérie nous porte au 18e siècle, lors de l’élaboration des maladies nerveuses frappant les gens du monde, hommes et femmes, et les lettrés en particulier. Qu’est ce qui se joue dans l’écriture de ce diagnostic ? À travers des textes de médecins, de patients, d’écrivains, Sabine Arnaud déchiffre toute une société.
L’hystérie au 18e siècle nous mène loin des
mises en scène de Charcot et des cures de Freud. C’est le moment même de
l’invention d’une catégorie pour identifier une maladie nerveuse
frappant les gens du monde, hommes et femmes, et les lettrés en
particulier. Mais comment établir une pathologie dont la caractérisation
commence par le nombre infini de symptômes ? Des textes médicaux aux
ouvrages littéraires, métaphores, citations, et anecdotes sont mises à
contribution. De l’animal indocile emprunté au Timée, à un « je ne sais
quoi », d’un protée à un caméléon, ou à une hydre, médecins et hommes de
lettres rivalisent dans son écriture. Un jour courtisans, ils
s’inventent le lendemain citoyens fervents d’une nation nouvelle ; leurs
écrits déclinent l’hystérie au fur et à mesure des modes et des
passions et cristallisent les craintes et les rêves d’un temps.
Découvrir ces conceptions nous porte à apprécier la médecine telle qu’elle s’écrivait au dix-huitième siècle. S’éloignant à grand pas des traités à systèmes, les médecins s’adressent alors à leurs patients au nom d’une sensibilité partagée, et publient dialogues, autobiographies et correspondances pour faciliter cet échange. Ils présentent ainsi une image de l’acte médical fondée dans la prévenance et le récit de soi. A nous de déceler les enjeux d’un diagnostic pour une médecine en pleine transformation.
Découvrir ces conceptions nous porte à apprécier la médecine telle qu’elle s’écrivait au dix-huitième siècle. S’éloignant à grand pas des traités à systèmes, les médecins s’adressent alors à leurs patients au nom d’une sensibilité partagée, et publient dialogues, autobiographies et correspondances pour faciliter cet échange. Ils présentent ainsi une image de l’acte médical fondée dans la prévenance et le récit de soi. A nous de déceler les enjeux d’un diagnostic pour une médecine en pleine transformation.
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