vendredi 31 octobre 2014

Mémoire d'un aliéniste

Les libérés. Mémoires d'un aliéniste, Histoire de fous

Ricciotto CANUDO

Plon
30 Octobre 2014
ISBN 9782259207829
400 pages
22 €

Paru en 1911 pour la première fois, ce roman magistral sur la folie anticipe, avec génie, les mouvements antipsychiatriques. Sa réédition critique offre un regard neuf sur la trajectoire d'un psychiatre atypique qui, refusant d'enfermer ses patients dans des catégories médicales, les soigne par la sexualité et la musique.
Face à la crise de la psychiatrie actuelle, sa réédition a paru nécessaire à Jean Malaurie, directeur de collection, à l'ethnopsychiatre Tobie Nathan et à Anouck Cape.

Les Libérés sont les Mémoires d'un aliéniste révolutionnaire. Conscient de la misère de la psychiatrie dans les années 1900 qui ose livrer les fous à une science sourde et aveugle, Ricciotto Canudo nous fait vivre, dans une écriture très moderne, le quotidien d'un hôpital antipsychiatrique, annonçant avec des accents visionnaires les années 1960 dont il est le précurseur ignoré. Dans ce phalanstère libertaire, ou la sexualité et la musique participent aux pratiques thérapeutiques, s'engage une lutte de pouvoir entre le médecin aliéniste et son patient qui s'achèvera dramatiquement. Nous – les soi-disant bien portants – sommes esclaves de nos préjugés.



Ricciotto Canudo (1877-1923) est un écrivain français d'origine italienne. Cet intellectuel, très connu pour son apport au 7ème art et sa revue sur l'avant-garde artistique de son temps, fut moins remarqué pour sa vision novatrice de la folie. Très injustement ! Car, s'il est des précurseurs des mouvements antipsychiatriques, Ricciotto Canudo, ami intime de Picasso  qui fit son portrait, et d'Apollinaire, en est des plus des plus brillants et subversifs.

La figure du poète-médecin

Postdoctorat "La figure du poète-médecin (20e-21es.)"  

Appel à candidatures

Université de Fribourg, Suisse 

Dans le cadre du projet de recherche La figure du poète-médecin (20e-21e s.) : une reconfiguration des savoirs, soutenu par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), la chaire Médecine & Société de l’Université de Fribourg met au concours, pour une durée de deux ans et avec prise de fonction prévue au 01.02.2015, un poste de postdoctorant(e) en littérature française ou en histoire.
Le projet La figure du poète-médecin (20e-21e s.) : une reconfiguration des savoirs a pour but la constitution d'un premier panorama sur les rapports entre poètes et médecins au cours de cette période, notamment par le biais d'études de cas emblématiques de poètes-médecins permettant de retracer leurs parcours institutionnels, intellectuels et littéraires.
Le/la postdoctorant(e) travaillera avec une petite équipe intéressée par l'interdisciplinarité et les rapports entre la littérature et l'histoire de la médecine. Le travail demandé consiste en une recherche originale, qui mêle la lecture et l’étude de textes publiés, la réflexion historiographique sur les contextes des rapprochements entre littérature et médecine, la mise en évidence de trajectoires de poètes-médecins ainsi que l’identification et le dépouillement de sources inédites. La participation au projet implique un échange scientifique régulier avec l'équipe, la participation à l'organisation de rencontres de recherche internationales, l’édition commentée de textes et la publication des résultats de la recherche.

Profil recherché
Nous recherchons un ou une candidat(e) intéressé(e) par l'histoire des relations entre les domaines littéraire et médical. Il/elle doit être en possession d'un doctorat de littérature française (de préférence) ou d'histoire, et faire montre d’un réel intérêt pour la problématique générale du projet. Le/la candidat(e) retenu(e) sera apte à travailler de façon autonome tout en étant désireux(se) de collaborer avec les autres membres de l'équipe.

Conditions du poste
Le/la candidat(e) retenu(e) sera engagé(e) à 100 % pour une durée de 2 ans (le cas échéant le poste peut être ventilé à temps partiel sur trois ans). Salaire selon le barème FNS pour les collaboratrices et collaborateurs titulaires d'un doctorat :
Il/elle bénéficiera d’un espace de travail propre à l’Université de Fribourg. Des compétences en allemand et en anglais, sont souhaitables, mais non exigées.
Modalités de candidature
Le dossier de candidature doit comporter :
- un CV,
- une copie des titres universitaires,
- un bref exemple de production scientifique (au maximum 15 p.),
- une lettre de motivation qui insiste sur l'intérêt pour la poésie et l'interdisciplinarité, ainsi que l'histoire des figures de l'intellectuel et du poète-médecin.
- une ou deux lettres de recommandation (facultatif)
L’ensemble doit être envoyé sous forme électronique (PDF), en un seul document, avant le 30 novembre 2014, conjointement aux deux adresses suivantes : alexandre.wenger[at]unifr.ch et julien.knebusch[at]unifr.ch

Sites de référence
Présentation du projet La figure du poète-médecin (20e-21e s.) : une reconfiguration des savoirs : http://www.unifr.ch/mh/fr/research
Chaire Médecine & Société, Université de Fribourg : http://www.unifr.ch/mh/fr
Responsable: Prof. Dr. Alexandre Wenger, Chaire Médecine & Société, 1, route Albert-Gockel, CH-1700 Fribourg.

jeudi 30 octobre 2014

Le service de santé durant la Grande Guerre

Une armée qui soigne, le service de santé durant la Grande Guerre


Exposition temporaire du 1er octobre 2014 au 4 octobre 2015


Ouvert mardi, mercredi, jeudi, samedi, dimanche de 12 h à 18 h
Fermé le 25 décembre, le 1er janvier et au mois d'août
Tarifs habituels : 5 € plein tarif, 2,50 € tarif réduit


Musée du service de santé des armées, 1 place Alphonse Laveran, 75005 PARIS
01 40 51 41 92


Après le désastre sanitaire des premières semaines de guerre, une direction générale du service de santé, aux larges attributions et désormais confiée à un médecin, est créée.

Cette nouvelle organisation permet au service de santé de s’adapter rapidement aux conditions du conflit : d’abord par une accélération de la relève des blessés et de leur évacuation puis par une réorganisation des hospitalisations. Parallèlement, on assiste à des avancées majeures dans différentes spécialités médicales et chirurgicales.

Ce sont ces deux aspects que le musée du service de santé des armées, à travers près de 400 œuvres, objets, photographies et documents d’archives, présente dans l’exposition Une armée qui soigne.



Santé et expériences de guerre au XXe siècle

Santé et expériences de guerre au XXe siècle

Journée de l'Atelier doctorants-e-s "Lectures sociales de la guerre », LARHRA - CRISES Montpellier III


Paris - 3 novembre 2014 
Service Historique de la Défense, Château de Vincennes


• 9h30-10h15 : Présentation d'une enquête en cours par Fabrice Cahen (Ined) et Adrien Minard (CHSP / Sciences-po) : «Les réseaux de l'hygiène sociale – 1914-1939» - étude prosopographique des acteurs de l'hygiène sociale et de la lutte anti-fléaux et discussion collective.

• 10h30-11h15 : Alina Enzensberger (Humbolt Université de Berlin / EHESS) présentera son travail de thèse en cours sur « Les hôpitaux militaires comme espaces de transition pendant la Grande Guerre ».


• 11h30-12h30 : Discussion collective.

Pause déjeuner


• 14h00 – 14h45 : Stéphanie Soubrier (CRHXIX / Paris 1) présentera son travail de thèse en cours sur « Les "races guerrières" dans l'empire colonial français : armée, science et politique sous la Troisième République (1870-1914) ».


• 15h00-15h45 : Paul Marquis (CHSP / Sciences-po) présentera son travail de thèse en cours intitulé « Une psychiatrie coloniale? Une histoire sociale de l'asile de Blida-Joinville (Algérie, 1933-1962) ».


• 16h-17h00 : Discussion collective animée par Claire Fredj (IDHE / CNRS).

Cette journée est la première organisée par l'équipe des doctorant-e-s de l’atelier "Lectures sociales de la guerre". Cet atelier a pour objectif de permettre la mise en place d’un espace de travail scientifique pluridisciplinaire (sciences humaines et sociales) partagé entre doctorant-e-s, post- doctorant-e-s et chercheur-e-s plus avancés. Autour de la problématique "guerre", il s'agit de proposer un lieu de discussion (objets, méthodologie, problématiques, sources...) et de confrontation scientifique. Sur différents terrains (éducation, santé, médecine, littérature, armée, etc.), à travers des objets bien délimités et à des échelles variées (sociétés nationales, groupes sociaux, catégories ou groupes intermédiaires, individus) les discussions mettront en jeu des recherches en cours qui tentent empiriquement de saisir "ce que la guerre fait aux mondes sociaux et aux agents qui en font l'expérience".

L'atelier est ouvert, sans inscription préalable, à toutes celles et à tous ceux pour qui la guerre constitue un objet de recherche (même partiel) investi empiriquement et dans une perspective historique (même réduite). Pour participer à l'initiative ou simplement être informé des évolutions du projet et du calendrier des rencontres, rejoignez la liste de diffusion :


Contacts : 

Sylvain Bertschy : bertschy.sylvain@gmail.com

Marie Derrien : derrien.marie@gmail.com

mercredi 29 octobre 2014

Le corps du militaire britannique

Civilians into soldiers: War, the body and British Army recruits, 1939-45 

Newlands Emma


Series: Cultural History of Modern war
Hardcover: 240 pages
Publisher: Oxford University Press (October 16, 2014)
Language: English
ISBN-10: 0719088046
ISBN-13: 978-0719088049

Civilians into soldiers is an examination of British Army life during the Second World War. Drawing on a wealth of official records and servicemen's personal testimonies it explores the ways in which male civilians were turned into soldiers through the techniques by which they were inducted into military culture. Newlands argues that their bodies were central to this process. Using strict physical regimes, the military authorities sorted men into bodily types that reflected their cultural assumptions and sought to transform them into figures that they imagined to be ideal. However, soldiers' bodies were often far from ideal and served to frustrate these designs. While recruits were willing to engage in practices and routines that they found desirable they also resisted the army's demands by creating subversive bodily cultures. 

This book follows the chronological experiences of army personnel, from their recruitment and training to their confrontations with wounding and death, tracing the significance of the body throughout. It analyses the extent to which the British Army organised compliance and relied on consent to achieve its objectives, the ways in which resistance was manifested and experienced, and what can be drawn from these instances by way of larger observations about wartime society in general. By examining soldiers' embodied experiences it also illuminates broader issues of gender, class, national identity and emotional life. As such, this study makes a major contribution to military history, medical history and the social and cultural history of Britain in the Second World War.

Civilians into soldiers will appeal to academics and students interested in British social and cultural history, military medicine and war studies.

Histoire de la médecine et des savoirs sur le corps

Histoire de la médecine et des savoirs sur le corps

Séminaire 

Anne Carol, professeur à Aix-Marseille Université (TH)
Rafael Mandressi, chargé de recherche au CNRS

2e et 4e mardis du mois de 19 h à 21 h (salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 25 novembre 2014 au 9 juin 2015


L’histoire de la médecine peut être envisagée sous des aspects très variés, que ce séminaire a pour vocation d’intégrer : des doctrines aux institutions, des textes aux objets, de la formation des savoirs à leurs multiples usages, de l’enseignement de la médecine aux enjeux de l’expertise, de l’identité professionnelle des médecins aux pratiques de santé. Aussi vise-t-on une histoire intellectuelle et sociale des cultures médicales. Cela engage la saisie historique des modes des opérations d’investissement du corps en tant qu’objet de science, ainsi que la place de la médecine dans le système des savoirs, quelle que soit l’époque considérée. Dans cette perspective, on s’intéressera notamment cette année aux relations entre médecine et politique dans la longue durée.

Ce séminaire s’adresse aussi bien aux étudiants de master qu’aux doctorants et postdoctorants.


Rafael Mandressi, Centre Alexandre-Koyré 27, rue Damesme, 75013 Paris, tél. : 01 40 78 26 33, rafael.mandressi(at)cnrs.fr.



Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous pris auprès des enseignants.



Réception :
sur rendez-vous pris auprès des enseignants.



Site web : http://www.koyré.ehess.fr/


Site web : http://telemme.mmsh.univ-aix.fr/membres/Anne_Carol


Adresse(s) électronique(s) de contact : rafael.mandressi(at)cnrs.fr, anne.carol(at)neuf.fr

mardi 28 octobre 2014

Médecine légale et mort dans l'Angleterre médiévale

Forensic Medicine and Death Investigation in Medieval England


Sara M. Butler

Routledge 
Series: Routledge Research in Medieval Studies
Hardback: $140.00
978-1-13-880981-9
September 16th 2014
312 pages



England has traditionally been understood as a latecomer to the use of forensic medicine in death investigation, lagging nearly two-hundred years behind other European authorities. Using the coroner's inquest as a lens, this book hopes to offer a fresh perspective on the process of death investigation in medieval England. The central premise of this book is that medical practitioners did participate in death investigation – although not in every inquest, or even most, and not necessarily in those investigations where we today would deem their advice most pertinent. The medieval relationship with death and disease, in particular, shaped coroners' and their jurors' understanding of the inquest's medical needs and led them to conclusions that can only be understood in context of the medieval world's holistic approach to health and medicine. Moreover, while the English resisted Southern Europe's penchant for autopsies, at times their findings reveal a solid understanding of internal medicine. By studying cause of death in the coroners' reports, this study sheds new light on subjects such as abortion by assault, bubonic plague, cruentation, epilepsy, insanity, senescence, and unnatural death.

Penser la protection sociale

Penser la protection sociale. Perspectives historiques et contemporaines

Appel à communications

Château des Lauriers, musée national de l'Assurance maladie
10, route de Carbon Blanc 
Lormont, France (33) 


Il s’agit ici d’éclairer la manière dont a été, ou est encore, théorisée la protection sociale, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Même si la réflexion en la matière ne se généralise et ne se structure vraiment qu’à la Révolution française, toutes les époques contiennent en effet des éléments de réflexion. On l’aura compris : la journée d’études s’attachera aux grandes figures de cette histoire, comme aux auteurs et aux théories oubliés. Quels sont les différents modèles et idées ayant été proposés ?


« L’histoire de la protection sociale est une histoire de tensions et de conflits, où les rivalités les plus vives se manifestent pour le contrôle d’un secteur qui apporte à ceux qui s’y consacrent prestige et autorité - qui sont les marches du pouvoir », Henri Hatzfeld, 12 janvier 1989.

Champ de luttes et objet de pouvoir, la protection sociale s’est construite de manière empirique, par une multitude d’initiatives privées isolées, reprises et généralisées dans un second temps par l’État : ce processus est désormais bien connu. Il nous semble en revanche opportun de s’attarder sur la question de la théorisation de ces différentes initiatives et sur l’émergence d’une pensée de la protection sociale, qui est une autre forme de ce pouvoir dont parle Henri Hatzfeld. Celui-ci, dans son ouvrage classique Du paupérisme à la Sécurité sociale (1850-1940). Essai sur les origines de la Sécurité sociale en France, a dégagé les grands fondements idéologiques de la protection sociale pour l’histoire contemporaine. Néanmoins, ce cadre général fondateur a vocation à être approfondi et nuancé.

De fait, l’histoire classique de la pensée en matière de protection sociale envisage souvent les ordonnances de 1945 créant la Sécurité sociale comme un modèle indépassable et comme point d’arrivée obligé. C’est sur ce déterminisme que la présente journée d’études voudrait revenir. Une telle conclusion était-elle inévitable ? Il s’agira alors de proposer quelques éléments de réponse en étudiant la façon dont la protection sociale a été pensée à travers l’histoire, ainsi qu’à la façon dont elle est pensée aujourd’hui, à l’heure de la crise que subit le modèle de la Sécurité sociale.

Il s’agit ici d’éclairer la manière dont a été, ou est encore, théorisée la protection sociale, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Même si la réflexion en la matière ne se généralise et ne se structure vraiment qu’à la Révolution française, toutes les époques contiennent en effet des éléments de réflexion. On l’aura compris : la journée d’études s’attachera aux grandes figures de cette histoire, comme aux auteurs et aux théories oubliés. Quels sont les différents modèles et idées ayant été proposés ?

Une partie du colloque pourra tout d’abord utilement analyser la pensée pré-révolutionnaire en la matière. Quand trouve t-on, historiquement, les premières tentatives de réflexion sur les risques de l’existence ? Peut-on remonter au-delà des dernières décennies de l’Ancien Régime ? Autrement dit, la question a t-elle, au moins en partie, été théorisée ou pratiquait-on simplement « spontanément » l’assistance et la charité ? Quelle est, en la matière, la pensée de l’Église, par exemple, des pouvoirs municipaux ou du pouvoir royal ? Quant aux juristes de l’Ancien Droit, ont-ils participé à la réflexion ou cette question leur échappe t-elle encore ? Les dictionnaires et répertoires d’Ancien Régime, par exemple, font-il état de telles préoccupations ?

Quoi qu’il en soit, une partie du colloque devra également s’intéresser à la très riche réflexion révolutionnaire en matière de protection sociale. La Révolution française marque en effet un tournant crucial, l’assistance étant déclarée devoir sacré de la Nation par le Comité de mendicité, dont la réflexion pourra également être étudiée par le menu, par le biais de ses procès-verbaux. De manière plus large, pourront être mobilisées les importantes ressources des Archives parlementaires, excellents marqueurs des idées révolutionnaires. Les sous-bassements intellectuels de la Révolution, et notamment la philosophie des Lumières, pourront de même faire l’objet d’analyses. Les philosophes des Lumières, dans un contexte de montée en puissance de la puissance publique, ont réfléchi sur le sujet. Traité et brochures sur l’indigence se multiplient à la fin des Temps Modernes. Le sujet est également traité par L’Encyclopédie. Ces différents discours auront vocation à être passés au crible de l’analyse. De même, l’on pourrait utilement solliciter les différentes idées contenues dans les cahiers de doléances des États Généraux.

Au XIXe siècle, il semblerait que ce soit les acteurs de la sphère privée qui aient les premiers mené une réflexion sur la protection sociale : patronat, syndicats, membres d’associations diverses (Société de Saint-Vincent de Paul, par exemple), philanthropes, penseurs de l’Eglise ou encore les ouvriers eux-mêmes. La réflexion se mène d’ailleurs souvent au niveau local : qu’en est-il de la réflexion des différentes assemblées locales, telles que les conseils municipaux ou généraux ? Cette pensée protéiforme, émanant de plusieurs sphères, a ensuite été captée par les pouvoirs publics, qui se sont toujours intéressés à la protection sociale, même si leur action a été plus lente à se mettre en place. À ce titre, les discours des parlementaires, par exemple, pourront utilement faire l’objet d’études, de même que les programmes électoraux des partis politiques. Bref, il s’agira de se demander si, au XIXe siècle, la protection sociale a été théorisée avant qu’elle n’émerge comme discipline universitaire à part entière au XXe siècle. Quelles sont les théories et les modèles ayant été avancés, par les courants progressistes comme conservateurs ? Comment les penseurs mobilisent-ils les différentes disciplines à l’appui de leurs théories (histoire, droit comparé, sociologie, ou statistique) ? Sur ce point, un éclairage comparatif serait particulièrement bienvenu.

La journée d’études s’attachera également à mettre en lumière les lieux et institutions au sein desquels s’élabore cette réflexion. Une géographie de la pensée en matière de protection sociale pourrait ainsi être utilement esquissée. On sait que dans les facultés de droit, la forme du manuel implique la reconnaissance académique d’une nouvelle discipline et la formulation de ses contours. Quand le volet « protection sociale » se détache t-il des manuels de droit du travail, par exemple, pour devenir une matière autonome ? Comment délimite t-on ses contours ? Cette autonomisation est vraisemblablement liée à l’apparition d’un enseignement universitaire distinct. Les modalités de cette apparition devront être mises en lumière, ainsi que le contenu des premiers cours dispensés, et le profil des professeurs ayant investi le champ, dans une optique de socio-histoire intellectuelle. Avant même cette institutionnalisation au sein des facultés de droit, la protection sociale comme champ autonome commence t-elle à apparaître dans les revues ou dans les congrès ? On sait que ces derniers sont souvent l’expression d’un champ disciplinaire en pleine construction intellectuelle (controverses, comptes rendus d’ouvrages etc.). Il s’agit par conséquent d’interroger la fabrique intellectuelle, notamment sémantique, de la catégorie « protection sociale ».

Enfin, dans une optique prospective, il serait opportun que les juristes fassent un point sur la production intellectuelle actuelle (différentes tendances des manuels ou des revues, par exemple), pour expliquer les inflexions éventuelles de la pensée contemporaine en la matière. À l’heure de la crise de la Sécurité sociale, vers quelles solutions s’achemine t-on ? Les acteurs sociaux (syndicalistes, praticiens de la Sécurité sociale) pourront également apporter d’utiles éléments de réflexion prospective.
Modalités de soumission

Langue de travail : Français

Les projets de communication (titre de la contribution, présentation de la communication ne devant pas excéder une page avec ses sources, un court CV) doivent être envoyés à Laetitia Guerlain : laetitia.guerlain@u-bordeaux.fr et Emmanuelle Saujeon-Roque : cahss@wanadoo.fr
avant le 10 novembre 2014.

Le résultat de l’évaluation des propositions sera connu à partir du 19 janvier 2015.

Les déplacements et l’hébergement des contributeurs seront pris en charge pendant la durée du colloque.


Comité scientifique
Madame Badel, Maître de conférence Université de Bordeaux,
Madame Guerlain, Maître de conférence Université de Bordeaux
Madame Hedhili, Maître de conférence Université de Bordeaux
Madame Le Gars Présidente honoraire de la MGEN Gironde, Présidente du CAHSS
Madame Saujeon-Roque, Responsable du Musée national de l’Assurance Maladie
Monsieur Castro, Directeur honoraire de la CMR d’Aquitaine
Monsieur Guillaume, Professeur honoraire Université Michel Montaigne
Monsieur Gallinato-Contino, Professeur Université de Bordeaux
Monsieur Laborde, Professeur Université de Bordeaux
Monsieur Zimmerman, Directeur honoraire CAF Gironde.

Organisation scientifique
Laetitia Guerlain, (Centre aquitain d’histoire du droit, Université de Bordeaux)
Emmanuelle Saujeon-Roque (Comité Aquitain d’Histoire de la Sécurité Sociale) contact : cahss@wanadoo.fr

Organisé par le Comité aquitain d’histoire de la Sécurité sociale et le Centre Aquitain d’histoire du droit – Comptrasec - Université de Bordeaux

lundi 27 octobre 2014

La Méditerranée sous quarantaine

Mediterranean Under Quarantine

1st International conference of the Quarantine Studies Network
7- 8 November 2014
Hosted by the Mediterranean Institute University Of Malta
Old University Campus, Valletta.


Friday, 7 November.
9.00 – 9.30 : Registration - Aula Magna - Old University Building.
9.30: Opening Address : John Chircop, Director, Mediterranean Institute (UOM) ; International Quarantine Studies Network.


1st Session: Quarantine Geopolitics and Diplomacy

(First Part: 9.50 – 11.30 hrs)
Chair: Francisco Javier Martinez-Antonio

Alison Bashford (University of Cambridge), Quarantine and Oceanic Histories: reflections on the old world and the new.

Alexander Chase-Levenson (Princeton University), Quarantine, Cooperation, and Antagonism in the Napoleonic Mediterranean.

Raffaella Salvemini (CNR, Italian National Research Council; ISSM, Institute of Studies on Mediterranean Societies), Quarantine in the ports of southern Italy: from local history to global history (18th-19th centuries).

Ibrahim Muhammed al-Saadaoui (Université de Tunisie), Quarantaine et Crise diplomatique en Méditerranée: L’affaire de 1789 et la guerre entre Venise et la Régence de Tunis.

11.30 – 11.50: Coffee break


(Second Part: 11.50 – 13.30 hrs)

Chair: Quim Bonastra

Dominique Bon (LAPCOS, Laboratoire d’Anthropologie et de Psycholgie Cognitives et Sociales, Université de Nice – Sophia Antipolis), La fin des quarantaines de santé dans la Province de Nice (1854).

Daniela Hettstedt (Basel Graduate School of History, University of Basel), About Lighthouse, Abattoir and Epidemic Prevention. Global History Perspectives on the Internationalism in the City of Tangier (Morocco) 1840-1942.

[Agustin Ceba] Jaume Mercant Rodriguez, Gloria Gallego Caminero, Joan March Noguera (Grup d’Investigació d’Història de la Salut, IUNICS-UIB), The British Scientifics delegates at the First Three International Sanitary Conferences (ISC) and their relation with the Spanish delegate Pedro Felipe Monlau: The beginning of the construction of a transnational scientific interchange network.

Victor Mallia-Milanes (University of Malta), Venice, Hospitaller Malta, and their approach to Quarantine in the late eighteenth century.

13.30 - 14.30 hrs : Lunch


2nd Session: Quarantine Institutions, Technologies and the State
(First Part: 14.30 -16.10)
Chair: Jon Arrizabalaga

David S. Barnes (Penn University), “Until Cleansed and Purified”: Transatlantic Perspectives on the Procedures and Purpose of Quarantine in the Nineteenth Century.

Lisa Rosner (Richard Stockton College, NJ, USA), Policing Boundaries: Mediterranean Quarantine and Professional Identity in mid-19th century Britain.

Pere Salas-Vives, Joana Maria Pujadas-Mora, Isabel Moll-Blanes, Sanitary cordons and liberal policies in the Balearic Islands (19th century).

Costas Tsiamis, Eleni Thalassinou, Effie Poulakou-Rebelakou, Angelos Hatzakis (University of Athens), Effectiveness of the quarantine system in the Public Health of the Ionian Islands during the period of “British Protection” (1815-1864).

16.10 -16.30 : Coffee break


(Second Part: 16.30 – 17.50 hrs)
Chair : John Chircop

Laurinda Abreu (University of Évora), Plagues and the construction of the early modern state in Portugal.

Paolo Militello (Università di Catania), Quarantaine et Contumacia dans le Royaume des Deux Siciles (1816-1860).

Anna Rosenberg (Universidad de Zaragoza, España), Costas Tsiamis & Effie Poulakou-Rebelakou (University of Athens), The guard of Piraeus: the Lazaretto of Saint George (1854-1947).

Benoît Pouget (Sciences Po, Aix-Cherpa), Quarantaines et Forces navales françaises en Algérie 1830-1851.



Saturday, 8 November.

3rd Session: Quarantine, space, architecture and territorial projections

(First Part: 9.00-10.40)
Chair: Laurinda Abreu

Quim Bonastra (Universitat de Lleida), Quarantines and territory in Spain in the second half of the XIXth century.

J. Carlos Garcia-Reyes & Jon Arrizabalaga (IMF-CSIC Barcelona, Spain), Quarantine Spaces in Peace as in War: Theory and Practice in Spain, 1855-1885.

Lucia Dacome (University of Toronto), An Island in the City: Building a New Lazaretto in Eighteenth-Century Ancona.

Jamel El Hadj (EHESS Marseille, France), Le Lazaret de Marseille: d’un système local à un système méditerranéen.

10.35-10.50 : Coffee Break

10.50 – 13.30 hrs: excursion to the old Manoel Island lazaretto followed by lunch


(Second Part : 14.00 - 15.40 hrs)
Chair: Paolo Militello

Giannantonio Scaglione (Università degli Studi di Catania), Les pouvoirs locaux en Sicile face au Cholera Morbus. La réorganisation du quartier de la "Civita" à Catane (1832-37).

Peta Longhurst (University of Sydney), Quarantine as practice and place: materialising sites of quarantine.

Yannis Gonatidis (University of Ioannina), The establishment of the Lazaretto of Syros (1841) and its evolution until the mid-19th century.

Kmar ben Nefissa (SPHERE, Paris), Lazarets principaux et secondaires dans la Tunisie di 19eme siècle.

15.40 – 15.55 hrs : Coffee Break

4th Session: Quarantine and the construction of Identity
(First Part: 15.55 – 17.15 hrs)
Chair: Joana Maria Pujades-Mora

Francisco Javier Martinez-Antonio (Laboratoire SPHERE, CNRS-Université Paris Diderot), Healthy Moors, Sick government: cholera, hajj and the Mogador Lazaretto in Spanish-Moroccan relations (1890-1906).

John Chircop (Mediterranean Institute, UOM) Quarantine sanitization and the forging of the ‘Contagious Arab’, 1851-1890s.

Christian Promitzer (University of Graz), Between Stigma and Prevention: Quarantines and Sanitary Control of Muslim Pilgrim from the Balkans (1866-1912).

17.15 - 17.30: Coffee Break

(Second Part: 17.30 – 18.45)
Chair: Ibrahim Muhammed al-Saadaoui

Luc Chantre (CRIHAM-EA4270, Universités de Poitiers et Limoges), La station quarantenaire de Beyrouth dans l’organisation du pèlerinage à La Mecque à l’époque du mandate français.

Malika Ezzahidi (Université Hassan II, Morocco), La mise en quarantaine à Ceuta et Malte dans les récits de voyage d’un ambassadeur Marocain à la fin du XVIIIème siècle

Abdel-ilah Dehani (Universite Mohammed V), Les pèlerins marocains face aux nouvelles restrictions de la quarantaine.


18.45-19.15 hrs : CONCLUSION


Pour plus de précision sur ce colloque: http://quarantinestudies.wordpress.com/ http://www.um.edu.mt/events/mediterranean2014/form

Les marchés de la santé

Les marchés de la santé en France et en Europe (XIXe-XXe siècle) 

Appel à communications

Le groupe « Santé et société » du laboratoire Framespa (UMR 5136, CNRS - Université de Toulouse –Jean Jaurès) organise sa deuxième journée d'étude consacrée aux marchés de la santé en France et en Europe depuis le XIXe siècle, le jeudi 2 avril 2015 à l'Université Jean Jaurès, Maison de la Recherche, 5 allées A. Machado, 31058 Toulouse Cedex.

À une époque charnière pour l'État social dans l'Union européenne, l'objectif de ces journées est de revenir sur les relations entre la santé et le marché dans une optique de long terme, afin de mettre en perspective les recompositions actuelles. Trois axes structurants ont été retenus : marchés et industrialisation, marchés et médicalisation, marchés et régulation publique.
La première journée, tenue le 10 avril 2014, a fait une large place au thème du médicament. Sans exclure cet objet, priorité sera donnée pour cette deuxième rencontre à d'autres aspects. Parmi les sujets possibles, on retiendra tout particulièrement les suivants (sans exclusive) : entreprises et entrepreneurs sanitaires, consommateurs et modes de consommation, médiateurs et prescripteurs symboliques (publicité médicale, presse spécialisée…), normes juridiques d'encadrement marchand (fixation des prix, sélection des acteurs…), émergence de nouveaux marchés "sanitaires" à diverses périodes (le marché contemporain du "bien être" et ses liens avec la santé, par exemple…). Des mises au point historiographiques seront également bienvenues. Une attention particulière sera accordée aux propositions comportant une dimension comparatiste et/ou transnationale, ainsi qu'à celles consacrées à des aires géographiques "périphériques" (Scandinavie, Europe méditerranéenne ou orientale notamment).
A travers la diversité des cas traités, cette journée voudrait contribuer à la mise à distance des évidences évolutionnistes et linéraires qui dominent encore certaines approches en matière de santé, en mettant l'accent sur la diversité des facteurs historiques (qu'ils soient d'ordre économique, politique, social ou culturel) qui ont pu présider aux phénomènes de marchandisation ("mise en marché") mais aussi, symétriquement, de démarchandisation de la santé dans un contexte donné. Parallèlement, on s'intéressera aux processus de "sanitarisation" de certains marchés, éloignés à l'origine de toute justification sanitaire et aux processus inverses de "dé-sanitarisation" (cas des eaux minérales, par exemple). Il s'agira en définitive de mettre l'accent sur le processus historique de co-construction, à la fois marchande et sanitaire, de certains secteurs d'activité depuis deux siècles.
Les propositions de communication, ainsi que toutes questions relatives au programme, doivent être envoyées à Bruno Valat (bruno.valat@univ-jfc.fr), maître de conférences d'histoire contemporaine, avant le 18 décembre 2014. Les participants retenus seront informés au début de l'année 2015.
Une troisième rencontre aura lieu au printemps 2016. La publication d'un ouvrage collectif est envisagée à l'issue du programme.

dimanche 26 octobre 2014

Que faire de la littérature thermale ?

Que faire de la littérature thermale ?

Après-midi d’étude


Organisée par Thierry Lefebvre (Cerilac, Université Paris Diderot) et Jean-François Vincent (Bibliothèque interuniversitaire de santé, Université Paris Descartes).

Siège de l’Université Paris Descartes, Foyer des professeurs
12, rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris

Vendredi 12 décembre 2014, 14h-18h

Née en Italie au milieu du XIVe siècle à l’initiative du Padouan Gentile da Foligno, codifiée au milieu du XVe siècle par Michel Savonarole et quelques autres, la littérature thermale s’est par la suite considérablement développée, au fur et à mesure que se spécialisait et se professionnalisait la « médecine des eaux ». Son apogée se situe probablement entre le milieu du XIXe siècle et les années 1930, période durant laquelle des milliers de publications de toute nature parurent en France.

Cette demi-journée d’étude se fixe pour objectif de brosser un panorama de cette littérature plutôt négligée, à partir des collections constituées par la Bibliothèque interuniversitaire de santé, la Bibliothèque de l’Académie de médecine et la Bibliothèque nationale de France. Il s’agira de donner à voir certains de ces ouvrages et d’en détailler l’organisation générale. Des pistes exploratoires seront proposées. La question de la numérisation et de la « webéditorialisation » de cette gigantesque masse documentaire sera également abordée. 14h : Accueil (Thierry Lefebvre, Jean-François Vincent)



14h20 : Joël Coste (Université Paris Descartes, École pratique des hautes études)
La littérature thermale en France au début de l’époque moderne : l’émergence d’un genre littéraire ?

14h50 : Jean-François Vincent (Bibliothèque interuniversitaire de santé, Université Paris Descartes)
Le thermalisme dans les collections imprimées de la Bibliothèque interuniversitaire de santé.

15h20 : Carole Carribon (Université Bordeaux Montaigne)
De la Gazette des eaux à la Presse thermale et climatique : un exemple de presse thermale.

16h : Pause

16h20 : Jérôme Van Wijland (Bibliothèque de l’Académie nationale de médecine)
Eaux minérales et thermalisme à l’Académie de médecine.

16h50 : Thierry Lefebvre (Université Paris Diderot)
Les médecins thermaux prennent la plume : l’exemple de Royat.

17h20 : Christophe Da Silva (Bibliothèque nationale de France)
La littérature thermale dans la bibliothèque numérique Gallica.

17h50 : Conclusion

Réservation obligatoire : journeemedecins@gmail.com

La santé sexuelle masculine au 17e siècle

Men, Medicine and Masculinity: male sexual health in the Long 17th Century


Dr Jennifer Evans (University of Hertfordshire)




Second seminar of the 2014/15 History of Pre-Modern Medicine series 

next Tuesday (28th)
Wellcome Trust, Gibbs Building, 215 Euston Road, London, NW1 2BE.
Doors open at 6pm and we'll start the seminar at 6.15pm.


Masculinity in early modern England, in part, rested upon the male body exhibiting potency, strength, and rationality. This could be achieved through the tone of voice, the growth of facial hair, the development of a muscular physique and the production of children. The health of the male body was therefore tied to ideas of manhood and masculinity. In this paper I am going to explore how men’s sexual health and reproductive problems were accommodated within these ideas. How did men understand their sexual health, did they experience shame about suffering from conditions that affected their reproductive organs, and how did they interact with medical practitioners and healers in these circumstances? Drawing on medical literature, correspondence and other early modern writings this paper will demonstrate that men’s responses to sexual health problems show concern, in some cases, about their masculinity and their reputation. For some diseases, particularly venereal disease, they were motivated in their search for treatments by shame, but, as we might perhaps expect, pain was central to narratives of male sexual health experience. This paper will also reveal that the stereotype of ambivalent and difficult male patients has a long history.

More info here: http://blog.wellcomelibrary.org/2014/10/men-medicine-and-masculinity/.

Histoire de la médecine américaine

Open rank position for a historian of medicine, preferably with a specialization in North or Latin America

Call for applications


The Department of History, Philosophy and Religion of the School of Humanities & Social Sciences (SHSS) at Nazarbayev University invites applications for an open rank position for a historian of medicine, preferably with a specialization in North or Latin America. 

The position requires a Ph.D. in History and teaching and research experience commensurate with the sought rank. We are looking for a candidate with an active research agenda, promise or evidence of excellence in teaching, and a commitment to active involvement in the life of the Department. This is a three-year appointment with the possibility of renewal. 

The Department currently has ten full-time Faculty members representing the breadth of the discipline, with an emphasis on Eurasian history and civilizations. Besides offering a major in History and minors both in History and in Philosophy/Religious Studies, the Department plays a key role in providing instruction in these disciplines to students across the School and beyond, as well as in contributing to the recently established MA in Eurasian Studies. The Department is responsible for offering an innovative course in the history of Kazakhstan, which is compulsory for all undergraduates. 

The Department is housed within the School of Humanities & Social Sciences which offers six majors and has approximately 600 students. Nazarbayev University is a modern, English-language institution based on best practices drawn from partner higher education institutions in the US, UK and Singapore. The strategic partner for SHSS and the Department is the University of Wisconsin-Madison. Nazarbayev University is located in the capital of Kazakhstan, Astana. 

The salary and benefit package are highly competitive. The benefit package includes the following: 
 Housing based on family size and rank; 

 A relocation allowance;

 Air tickets to home country, twice per year;

 No-cost medical insurance, with global coverage;

 An educational allowance for children.
Applicants should submit a cover letter, curriculum vitae, one writing sample, and the names and contact information for three referees to: nu.shss@nu.edu.kz.


Deadline for submission is 1 December 2014.

vendredi 24 octobre 2014

Idées et pratiques en histoire de la médecine

Ideas and Practices in the History of Medicine, 1650–1820

Adrian Wilson (University of Leeds, UK)

Imprint: Ashgate Variorum
Published: October 2014
Format: 224 x 150 mm
Extent: 276 pages
Binding: Hardback
ISBN: 978-1-4094-5156-3


Although articles in this volume fall into three thematic clusters, each of those groups exemplifies three general themes: micro-social processes; innovations and the question of continuity versus discontinuity; and the relationship between ideas and practice. 

Most of these essays touch upon, and some of them are exclusively concerned with, small scale social processes: e.g. the routines of the all-female early-modern childbirth ritual, the different ways that male practitioners were summoned to such occasions, the functioning of voluntary hospitals, the protocols underlying patient records. Such social practices are well worth studying as both the sites and drivers of larger-scale historical change.

Whenever there comes into being something new - whether an institution (a hospital), a social practice (the summoning of men as midwives) or a concept (a new approach to disease) - the question arises as to its relationship with what went before. This concept resonates throughout these essays, but is most to the fore in the chapters on early Hanoverian London (which asks explanatory questions) and on Porter versus Foucault (who represent the extremes of continuity and discontinuity respectively).

A couple of generations ago, the ‘history of ideas’ was pursued largely without reference to practice; in recent times, the danger has appeared of the very reverse taking place. This book ranges across a broad spectrum in this respect, the emphasis being sometimes upon practice (Eleanor Willughby’s work as a midwife) and sometimes upon ideas (concepts of pleurisy across the centuries); but in every case there is at least the potential for relating the two to one another. 

None of these themes is specific to medical history; on the contrary, they are the bread-and-butter of historical reconstruction in general.


Contents: Introduction. Part 1 Childbirth and Midwifery: William Hunter and the varieties of man-midwifery; The ceremony of childbirth and its interpretation; A memorial of Eleanor Willughby, a seventeenth-century midwife. Part 2 Medical Institutions: The politics of medical improvement in early Hanoverian London; Conflict, consensus and charity: politics and the provincial voluntary hospitals in the eighteenth century; The Birmingham General Hospital and its public, 1765-79. Part 3 Medical Concepts and Practices: On the history of disease-concepts: the case of pleurisy; Porter versus Foucault on the ‘birth of the clinic’. Index.

La réinvention des maladies chroniques au XXè siècle

La réinvention des maladies chroniques au XXè siècle

George Weisz, Prof. d'Histoire, Université Mc Gill
 
Lundi, Octobre 27, 2014 - 15:00 - 17:00

Local 4212 du Pavillon Jean-Coutu, Université de Montréal.

Le 27 octobre 2014 se tiendra la prochaine conférence du MÉOS à 15h intitulée «La réinvention des maladies chroniques au XXè siècle». Le prof. George Weisz y discutera les conclusions de son récent ouvrage: Chronic Disease in the Twentieth Century (Johns Hopkins Univ. Press 2014).
La conférence sera suivie d'une discussion.

In this talk I will discuss my recent book Chronic Disease in the Twentieth Century (Johns Hopkins Univ. Press 2014). Long and recurring illnesses have burdened sick people and their doctors since ancient times, but until recently the concept of "chronic disease" had limited significance. In this book I try to explain why the idea of chronic disease assumed critical importance in the twentieth century and how it acquired new meaning as one of the most serious problems facing national healthcare systems. In doing this I challenge the conventional wisdom that the concept of chronic disease emerged because medicine’s ability to cure infectious disease led to changing patterns of disease. Instead, I suggests, the concept was constructed and has evolved to serve a variety of political and social purposes. How and why the concept developed differently in the United States, the United Kingdom, and France are my central concerns. In the United States, anxiety about chronic disease spread early in the twentieth century and was transformed in the 1950s and 1960s into a national crisis that helped shape healthcare reform. In the United Kingdom, the concept emerged only after World War II, was associated almost exclusively with proper medical care for the elderly population, and became closely linked to the development of geriatrics as a specialty. In France, the problems of the elderly and infirm were handled as technical and administrative matters until the 1950s and 1960s, when medical treatment of elderly people emerged as a subset of their wider social marginality. While an international consensus now exists regarding a chronic disease crisis that demands better forms of disease management, the different paths taken by these countries during the twentieth century continue to exert profound influence.

jeudi 23 octobre 2014

Empirisme et méthode dans les manuscrits médicaux de John Locke


Empirisme et méthode dans les manuscrits médicaux de John Locke

Journée d’étude

13 novembre 2014 
Ecole Normale Supérieure de Lyon.
Salle des Conseils, site Monod.

Journée organisée par P. Anstey (University of Sydney) et C. Crignon (Université Paris-Sorbonne IV). Avec le soutien de l’ANR Anthropos.


10h00 : Accueil des participants.

Président de séance : A. Milanese (ENS-Lyon, projet ANR Anthropos)

10h30 : François Duchesneau (Université de Montréal) : "L'adhésion de Locke à la méthodologie médicale de Sydenham: une question épistémologique?"

11h30 : Peter Anstey (University of Sydney) : « Citation and allusion in Locke’s medical remains ».

12h30-14h00 : déjeuner.

Président de séance : D. Antoine (ENS-Lyon, projet ANR Anthropos)

14h00. Olivia Smith (Wolfson College, Oxford) : « Locke and Old Wives' Tales ».

15h00. C. Crignon (Université Paris IV). “Le cas Lord Ashley : observer l’homme malade”.

16h00. Sylvie Kleiman-Laffon (Université Paris VIII). “Bernard Mandeville lecteur de Locke et Sydenham”.

17h00. Charles Wolfe (Ghent University) : Synthèse et discussion. 

Réunion projet « experiments as forms of writing, registering, recording and new scientific genres in early modern Europe ».

Histoire de la santé et de la famille

University Academic Fellow in the History of Health, Family and the Everyday

Call for applications

University of Leeds - Faculty of Arts
School/Institute: School of History
Salary: £38,511 to £45,954 Grade 8
Hours: Full Time
Contract: Permanent
Job Ref: ARTHI1000


You will be an outstanding participant in the lively research area of the social and cultural history of health, making a distinctive contribution to knowledge by shedding light on how personal experiences have changed over time; and engaging with, and contributing to, important current debates on historical methodologies and scales of historical analysis. You will work to strengthen existing internal and external collaborations on perceptions and experiences of health, illness and the family in the past, and into the present day, in order to develop a new impact case study in collaboration with other members of the School of History’s Health, Medicine and Society research group. You will be expected to enhance the position of the University of Leeds as a major centre for the study of the medical humanities.

You will offer an historical perspective on health issues in contemporary society, building on the work of social historians whose work has had a broader resonance for society’s understanding of the family and life course. Cultural historians have played a crucial role in shaping our understanding of ‘culture’ and you will expand definitions of ‘culture’ to encompass cultures of the everyday. Your impact activity will enhance the engagement of the School with cultural institutions, relevant heritage organisations and other third sector external partners, in Leeds, Yorkshire and beyond. You will also contribute to the School’s MA in Social and Cultural History and will explore the possibility of establishing a multi-disciplinary MA in Medical Humanities.

A University Fellow in this field would be exceptionally well placed to make a significant contribution to knowledge, secure funding, and attract students, not least since the Brotherton Library has several notable research collections in this field.

You will have demonstrated research excellence, and teaching ability, in the broadly-defined field of the history of health, family and the everyday. You will also demonstrate an awareness of, and aptitude for, maximising the advantages offered by the funding landscape. Some prior involvement with ‘impact’ work would be desirable.


As part of the application process you will be required to upload the following documents:
1. A CV;
2. A list of publications;
3. A statement detailing your research and academic plan (no more than 2 sides of A4).

Before 16th November

For informal enquiries about the role please contact Professor Graham A. Loud, tel: +44 (0)113 343 3601, email: G.A.Loud@leeds.ac.uk or Dr Shane Doyle, tel: +44 (0)113 343 3655, email S.D.Doyle@leeds.ac.uk.

For enquiries about the application process please contact the recruitment team, tel: +44 (0)113 343 0518, email: 250GreatMinds@leeds.ac.uk.

To find out more about Academic Fellowships and our 250 Great Minds recruitment campaign please visit: 250GreatMinds.leeds.ac.uk.


mercredi 22 octobre 2014

La genèse du concept de perversion sexuelle

Les déséquilibres de l’amour. La genèse du concept de perversion sexuelle, de la Révolution française à Freud

Julie Mazaleigue-Labaste


Parution : 17 novembre 2014
153 x 220 mm, 296 pages

ISBN : 978-2-916120-53-9

Depuis Foucault, l’histoire de la perversion sexuelle est hantée par deux grands mythes : les théories psychiatriques qui l’ont façonnée seraient le cache-misère pseudo-savant d’une morale répressive ; et, en pratique, l’homosexualité aurait été sa cible essentielle, voire son paradigme. Ces mythes, Julie Mazaleigue-Labaste les déconstruit ici radicalement. 
Elle s’appuie à cette fin sur une série d’archives inédites, complétées d’analyses épistémologiques pointues. Elle réhabilite l’aliénisme français de la première moitié du XIXe siècle. Car le concept de perversion n’est pas, comme on l’a dit, le fruit tardif de la psychiatrie et de la sexologie allemandes d’avant Freud. Et elle conteste vigoureusement le privilège de l’homosexualité, recentrant le débat sur le sadisme.

On découvrira ainsi comment, loin de résulter uniquement d’une farouche volonté de normalisation des amours déviantes, la notion de « perversion sexuelle » est devenue logiquement nécessaire au sein de la rationalité médico-psychologique, mais aussi bien en droit. Car son histoire s’enracine dans un problème qui nous reste à charge : celui du rapport du sujet à ses actes (les contrôle-t-il ? Et si non, en est-il alors encore l’auteur, ou la victime ?), problème dont psychiatres, psychologues, criminologues, sexologues et magistrats ont tenté de démêler l’écheveau à même la chair et les corps. Coupeurs de nattes et violateurs de tombes, atroces dépeceurs de petits bergers et pauvres collectionneurs de mouchoirs furent alors emportés, tous ensemble, dans un tourbillon de théories de plus en plus sinistres.

Julie Mazaleigue-Labaste apporte ainsi une contribution majeure à l’anthropologie de nos sociétés. Comment le Mal y a-t-il été naturalisé ? Comment la sexualité y est-elle devenue un problème de psychologie ? Comment, enfin, notre pensée s’est-elle enrichie de la dimension du fantasme ?
L'auteur
Julie Mazaleigue-Labaste est épistémologue et historienne des sciences. Ses travaux portent sur la sexualité, ses déviances et leurs enjeux philosophiques et anthropologiques.

Electrothérapie et marché medical au début du 20e siècle

‘‘Modern Scientific Artificial Electric Feeding” Electrotherapy, Rejuvenation, and the Medical Trade in Early Twentieth Century Britain


James Stark (University of Leeds)


Birmingham University History of Medicine & Health Seminars: 23rd October

College of Medical and Dental Sciences
School of Health and Population Sciences

The second seminar of the 2014 Autumn Term will take place in WG38 on the first floor of the Medical School at 5.30pm

Although historians have shown that there has been a complex and multi-layered relationship between the body, medicine and the force of electricity, many avenues remain to be explored. One of the most prominent of these is the way in which electrotherapy technologies were marketed to a wide variety of different end users and intermediaries. This paper engages with the role and use of one such device – the Overbeck Rejuvenator – a 1920s electrotherapy machine designed for use by the general public. Its inventor, Otto Overbeck, was not a medical man and this enabled him to use aggressive strategies of newspaper advertising, using testimonials to market his product alongside appeals to his own scientific authority. He commissioned the prestigious Ediswan Company to manufacture the Rejuvenator on a large scale, and took out patents in eleven countries to persuade users of the efficacy of the device. In response to Overbeck’s activities, the British Medical Association enlisted an electrical engineer to examine the Rejuvenator, contacted practitioners whose endorsements were being used in publicity material, and denied Overbeck permission to advertise in the British Medical Journal. Despite this, the Rejuvenator brought its inventor wealth and notoriety, and helped redefine the concept of “rejuvenation”, even if the professional reception of such a device was almost universally hostile. This paper shows how the marketing, patenting and publishing of Overbeck combined to persuade members of the laity to try the Rejuvenator as an alternative form of therapy, bypassing and irking the medical profession in the process.

ALL ARE WELCOME TO ATTEND

Details of future seminars are available from: Dr Vanessa Heggie, History of Medicine Unit, College of Medical and Dental Sciences, University of Birmingham, Birmingham B15 2TT.
Email: v.heggie@bham.ac.uk Tel: 0121 415 8184